Un rêve... l'Union...
Posted: Fri Jun 17, 2005 8:56 am
Edge ouvrit grand les yeux, et ceux-ci scrutèrent précipitamment lenvironnement, cherchant avidement à reconnaître un objet familier, un signe qui lui permettrait de savoir où il se trouvait.
Ils se posèrent alors sur les longues planches de bois grossièrement taillées avec lesquelles étaient constitués les murs du campement des Libres. La quiétude repris alors progressivement possession de son esprit.
Il sassit au bord du lit.
Trempé de sueur.
Il ne comptait plus les fois où ce maudit cauchemar avait hanté son sommeil.
Mais cette fois-ci, quelque chose était différent. Ce nétait pas le même rêve. Quelque chose avait changé.
Son père nétait plus là comme à laccoutumée, meurtrissant à coups de hache les corps fyros et trykers.
Non, et tous ces homins, qui saffrontaient dans une fureur et une haine démesurées nétaient pas vêtus de la même façon.
Ils semblaient équipés darmures et darmes bien plus évoluées. Cette immense bataille semblait se dérouler plus tard bien plus tard.
Les choses étaient différentes. Et encore plus terribles quà laccoutumée.
Des milliers de corps se percutaient dans un fracas de fin du monde, la sève giclait de tous côtés, les corps amputés et désarticulés seffondraient, sempilant les uns sur les autres. Lodeur insoutenable de la mort envahissait le champ de bataille.
Et lui se tenait là, impuissant devant un si macabre spectacle, désemparé. Quaurait-il bien pu faire pour éviter cela ?
Bien peu étaient encore debout lorsquils chargèrent.
Venus de nulle part, dans un assourdissant et sinistre concert de cris stridents mélés aux claquements des pinces se refermant brutalement, ils fondirent à la vitesse de léclair sur les rares survivants de la guerre Homine.
Des milliers de kitins. Leur seule vue ruinait tout espoir de survie.
Les Homins n'eurent aucune chance, affaiblis par leurs blessures et concentrés sur lextinction de leur propre espèce. Certains moururent sans même connaître la nature de lennemi qui les avait tué. Les kitins.
La race homine fut submergée, balayée en quelques minutes à peine.
Et le silence sempara dAtys, définitivement privée des rires de ses enfants. Les kitins étaient à présent les maîtres et sinstallaient partout sur lécorce, lugubre spectacle.
Cest à ce moment là quil lentendit. Faisait elle partie du rêve, ou limaginait-il simplement
Cette voix douce qui semblait être celle dun homin, et qui lui indiqua que ce nétait sans doute pas un simple cauchemar, une fiction. Et quil lui fallait à présent agir, et trouver dautres homins avec lesquels il pourrait le faire. Seul, il naurait aucune chance.
Ainsi, le moment était venu.
Edge se leva et sortit du centre de Commandement. La nuit était glaciale, comme toutes celles de lAutomne fyros. Il frissonna.
Il navait pourtant pas hésité une seconde à venir sinstaller ici lorsque il avait du choisir. Un matis à la tête dune Communauté résidant dans le Désert ardent. Un symbole.
Il regarda longuement le ciel pur dAtys.
Il était temps à présent.
Il sétait toujours accroché au seul et infime espoir qui lui restait. Son père Elroan avait voué sa vie à laffirmation de la race matis, militaire détruisant sans repos les autres peuples dAtys lors des guerres homines. Son père avait brisé sa vie dés son plus jeune âge. Il avait tenté de se relever, avec laide des Libres, et ne vivait plus à présent que pour tenter de réparer lirréparable. Dos à son passé, face à son destin.
Il ne vivait que pour préserver la paix.
Et le moment était venu, le signe était là.
Il nétait pas seul, il ne létait plus. Le rêve le lui avait montré.
Demain, il faudrait parler de cela à La Garde Noire. Ce ne serait pas long, quelques mots et les regards suffiraient. Tous empruntaient le même chemin, et marcheraient toujours côte à côte.
Puis il faudrait se mettre en route. Et chercher, partout sur lécorce.
Ceux qui eux aussi avaient partagé le rêve.
Le temps pour la Réunion était venu.
Le temps pour la Paix.
Ils se posèrent alors sur les longues planches de bois grossièrement taillées avec lesquelles étaient constitués les murs du campement des Libres. La quiétude repris alors progressivement possession de son esprit.
Il sassit au bord du lit.
Trempé de sueur.
Il ne comptait plus les fois où ce maudit cauchemar avait hanté son sommeil.
Mais cette fois-ci, quelque chose était différent. Ce nétait pas le même rêve. Quelque chose avait changé.
Son père nétait plus là comme à laccoutumée, meurtrissant à coups de hache les corps fyros et trykers.
Non, et tous ces homins, qui saffrontaient dans une fureur et une haine démesurées nétaient pas vêtus de la même façon.
Ils semblaient équipés darmures et darmes bien plus évoluées. Cette immense bataille semblait se dérouler plus tard bien plus tard.
Les choses étaient différentes. Et encore plus terribles quà laccoutumée.
Des milliers de corps se percutaient dans un fracas de fin du monde, la sève giclait de tous côtés, les corps amputés et désarticulés seffondraient, sempilant les uns sur les autres. Lodeur insoutenable de la mort envahissait le champ de bataille.
Et lui se tenait là, impuissant devant un si macabre spectacle, désemparé. Quaurait-il bien pu faire pour éviter cela ?
Bien peu étaient encore debout lorsquils chargèrent.
Venus de nulle part, dans un assourdissant et sinistre concert de cris stridents mélés aux claquements des pinces se refermant brutalement, ils fondirent à la vitesse de léclair sur les rares survivants de la guerre Homine.
Des milliers de kitins. Leur seule vue ruinait tout espoir de survie.
Les Homins n'eurent aucune chance, affaiblis par leurs blessures et concentrés sur lextinction de leur propre espèce. Certains moururent sans même connaître la nature de lennemi qui les avait tué. Les kitins.
La race homine fut submergée, balayée en quelques minutes à peine.
Et le silence sempara dAtys, définitivement privée des rires de ses enfants. Les kitins étaient à présent les maîtres et sinstallaient partout sur lécorce, lugubre spectacle.
Cest à ce moment là quil lentendit. Faisait elle partie du rêve, ou limaginait-il simplement
Cette voix douce qui semblait être celle dun homin, et qui lui indiqua que ce nétait sans doute pas un simple cauchemar, une fiction. Et quil lui fallait à présent agir, et trouver dautres homins avec lesquels il pourrait le faire. Seul, il naurait aucune chance.
Ainsi, le moment était venu.
Edge se leva et sortit du centre de Commandement. La nuit était glaciale, comme toutes celles de lAutomne fyros. Il frissonna.
Il navait pourtant pas hésité une seconde à venir sinstaller ici lorsque il avait du choisir. Un matis à la tête dune Communauté résidant dans le Désert ardent. Un symbole.
Il regarda longuement le ciel pur dAtys.
Il était temps à présent.
Il sétait toujours accroché au seul et infime espoir qui lui restait. Son père Elroan avait voué sa vie à laffirmation de la race matis, militaire détruisant sans repos les autres peuples dAtys lors des guerres homines. Son père avait brisé sa vie dés son plus jeune âge. Il avait tenté de se relever, avec laide des Libres, et ne vivait plus à présent que pour tenter de réparer lirréparable. Dos à son passé, face à son destin.
Il ne vivait que pour préserver la paix.
Et le moment était venu, le signe était là.
Il nétait pas seul, il ne létait plus. Le rêve le lui avait montré.
Demain, il faudrait parler de cela à La Garde Noire. Ce ne serait pas long, quelques mots et les regards suffiraient. Tous empruntaient le même chemin, et marcheraient toujours côte à côte.
Puis il faudrait se mettre en route. Et chercher, partout sur lécorce.
Ceux qui eux aussi avaient partagé le rêve.
Le temps pour la Réunion était venu.
Le temps pour la Paix.