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J'ai fait un rêve...(2ème partie)

Posted: Sat Apr 30, 2005 7:00 pm
by koala22
Un chariot avançait paisiblement sur les sentiers des contrées verdoyantes du Terrier mais un Yubo l'intercepta : “Vous êtes en retard”

- Un Gibbai n'est jamais en retard, Frippo Saké. Ni en avance d'aiileurs, il arrive précisement à l'heure prévu.

Et les deux êtres rièrent aux éclats.

- C'est merveilleux de vous voir Mahi.
- Z'avez pas cru que j'allais loupé l'anniversaire de votre Oncle Yubo. Et comment va ce vieux vaurien ? On dit que sa fête sera particulièrement somptueuse.
- Vous connaissez Yubo, il a mis tout le Terrier sans dessus dessous.
- Ouais... Voilà qui n'est pas pour lui déplaire.
- La moitié du Terrier est invité.
- Oh, sacrebleu.
- Il prépare quelque chose.
- Qu'est-il ?
- Je pensais que vous me l'auriez dit... Très bien, gardez vos secrets. Avant votre venu nous, les Saké, étions très bien vu ici. Aucune aventure d'aucune sorte, rien d'inattendu ne se passait.
- Ahahah... Si vous faites référence à l'incident avec le Gingo, je n'étais que peu appliqué. Ce que j'ai fait, c'est donner un coup de croc à votre Oncle pour passer la porte.
- Quoi que vous ayez fait, on vous a officiellement surnommé le Trouble-Fesses.
- Ah vraiment !?

La charette continuait d'avancer sur les routes escarpées du Terrier sous le soleil radieux de l'été. Elle s'arrêta finalement devant une maison. Mahi toca à la porte. Une voix s'égosilla derrière la porte ronde en forme de camembert.
- Non merci, nous n'acceptons plus de visiteurs qu'ils soient Gibbais ou de simples relations.
- Et que faites-vous des très vieux Gibbais.
La porte s'ouvrit.
- Mahi...
- Yubo Saké !
- Mon cher Mahi !
- C'est bon de vous voir, 111 ans, qui pourrait l'croire... vous n'avez pas prit un pli.

Et les deux êtres disparurent dans le terrier de Yubo Saké, et comme à l'accoutumé le pauvre Mahi se tapait la tête dans tous les recoins de la très belle demeure, faute de sa grandeur.

- J'ai une très bonne bouteille d'hydromel, si nous en ouvrions une ?
- Non merci, une tisane de Slaveni ça ira, répondit Mahi.
- Aaaah, je veux revoir les Gorges Brulées, Mahi. Je pars bientôt, tout est organisé, tout est fin prêt.
- Frippo se doute de quelque chose ?
- Naturellement, c'est un Saké, pas un imbécile de Gnoof de recrue.
- Vous allez lui dire, n'est-ce pas ?
- Oui...
- Il vous aime beaucoup.
- Je sais (soupir)... Il viendrait avec moi si je lui demandais de venir mais, au fond de son coeur, Frippo est très attaché au Terrier. Ces trous, ces galleries... ces jolies canalisations d'eau...(soupir)... Je suis vieux, Mahi. Je sais que je n'en ai pas l'air mais je commence à le sentir au fond de mon coeur. Je me sens desseché, un peu comme un lopin de terre que les Yubos auraient rendu stérile à force de défécter dessus.
J'ai besoin de vancances... très longues vacances. D'ailleurs je ne pense pas revenir... en vérité je ne reviendrai pas.
Ainsi s'acheva la journée pour laisser place à la nuit, le soir de la fête de Yubo Saké.

Assis sur les marches du péron de la maison, Yubo et Mahi, regardaient la fête débuter en contre-bas dans les champs.
- Du vieux Shooki, la meilleur herbe à pipe de la région avait-dit Yubo Saké tout en crachant, en forme de rond, sa fumée.
Le vieux Mahi, cracha également sa fumée et lui donna la forme d'un Mektoub qui traversa gracieusement le rond de fumée.
- Oh !... Mahi, mon ami, ça va être une nuit que l'on oubliera pas.

La fête battait son plein. On mangeait, on buvait, on dansait, on riait. Yubo Saké racontait une vieille histoire aux petits Yubos du Terrier :
“Alors je me trouvais à la merci de trois monstrueux Vorax. Ils étaient en train de se disputer pour savoir de quelle façon ils allaient me tuer, l'un préférait par l'acide, les autres par un coup critique de la patte avant droite. Mais ils avaient perdu tellement de temps à discuter du pourquoi et du comment que le serveur avait planté me ramenant ainsi à Yrkanis, vivant et sans pénalité de mort, grâce au roll-back”.
Et comme toujours, les petits Yubos étaient emérveillés.

Pendant ce temps, deux Yubos avaient fait explosé une fusée d'artifice un peu maladroitement, frôlant même l'accident, mais finalement “très reussi” :
- Lançons-en une autre...
Mahi était intervenu pour leurs tirer les oreilles.
- MeriBodoc Bredouc et Père-Cute Touc, j'aurais dû m'en doûter.
Et qui sème les fusées de feu de Mahi, récoltent son poil à brosser.

L'heure du discours arriva enfin et sur un tonneau d'hydromel, le vieux Yubo Saké commença sous les aboiements et miaulements du public :
“ Mes chers Saké et Bifin, Touc et Brandebouc, Boulot, Fouille, Sandebuc et Fier-poof...
- Fier-gnoof ! s'exclama le dernier cité, sous les rires du public.
- Aujourd'hui, et bien, c'est le jour de mon 111ème anniversaires.
Acclamation dans le champs.
- Mais hélas, 111 ans ce fût un temps trop court à passer en compagnie de si excellents et si admirables Yubos.
Applaudissements de nouveau.
- Je ne connais pas la moitié d'entre vous autant que je le voudrais et j'aime moins la moitié d'entre vous autant que vous n'le meritez.
Le silence qui régnait dans le public était la preuve qu'il ne fallait pas trop demander à un Yubo de réfléchir. Ce qui fît sourire Mahi qui avait bien compris le vieux Saké.
- Je... j'ai des choses à faire, avait-dit Yubo Saké d'un ton plus grave. Euh... je les ai mises trop longtemps de coté. J'ai le regret de vous annoncer que c'est la fin. Je m'en vais. Je vous dit adieu du fond du coeur. Au revoir.”
Yubo Saké avait subitement disparu, volatisé, sous les cris d'affolement des Yubos déjà parti à sa recherche.
Les Yubos sont taquins et farceurs. Parfois, ils viennent décharger la putréfaction de leurs petites vessies dans le bas de votre dos pendant que vous creusez la terre, accroupi, à la recherche de matières premières. Ils vous font ainsi croire que vous suez sous le labeur alors qu'en faite ils vous souillent de leurs labours.

Yubo Saké avait réapparu subitement, comme par magie, dans son terrier. Et Mahi l'attendait déjà :
- Je suppose que vous vous trouvez particulièrement malin.
- Allons Mahi, vous avez vu leurs têtes, avait répondu Yubo, la moquerie aux lévres.
- Il existe plusieurs anneaux en ce monde et aucun ne doit être utilisés à la légère.
- Oh, c'était pour rire un peu...(soupir). Oui, vous avez certainement raison comme d'habitude. Vous garderez un oeil sur Frippo ?
- Les deux, aussi souvent que père se peux.
- Je lui légue tous ce que je posséde.
- Quand n'est-il de votre anneau, vous le lui laissez aussi ?
- Oui, oui... y'a une enveloppe en haut, sur le rebord de la cheminée.
Mahi, le grand poilu, commençait à chercher l'enveloppe mais fût interrompu par Yubo, le petit poilu.
- Non, attendez... il est dans les poils de mon pelage.
Sous l'emprise de l'anneau, il marmonnait.
- N'est-ce pas curieux... oui, après tout, pourquoi pas... pourquoi ne le garderai-je pas ?
- Vous devriez laisser cette anneau ici, Yubo. Est-ce si difficile ?
- Mais non, dit-il en comtemplant l'anneau. Oh si ! Maintenant qu'on y est, je n'ai pas envie de m'en séparer, il est à moi, je l'ai reniflé, il est venu dans mes pattes !
- Vous mettez pas en colère.
- Si je me mets en colère c'est votre faute. Il comtempla de nouveau l'anneau. Il est à moi... MON PRECIEUX !
- Précieux ? Il a déjà été appelé de cette façon mais pas par vous.
- Ce ne sont pas vos affaires ce que je fait des miennes, Mahi !
- Vous avez eu cette anneau bien assez longtemps.
- Vous... vous l'voulez pour vous tous seul !!!
- Yubo Saké !!!!, hurla Mahi, qui par la puissance de ses dons magiques rendit la pièce obscur et fît trembler les murs du terrier. Surtout ne me prenez pas pour un Gibbai aux poils mal rasés ! Je n'essaie pas de vous volez, j'essaie de vous aidez.
Yubo Saké fût si appeuré, qu'il reprit ses esprits et s'enlaça dans les bras de Mahi, le museau dans l'etoffe de ses poils.
- Depuis toutes ces années, reprit Mahi, nous sommes amis, encore une fois faite-moi confiance.
- Vous avez raison Mahi... L'anneau doit aller à Frippo. Il est tard, la route est longue, avait-dit le vieux Saké en ouvrant la porte du terrier. Mahi l'interpella.
- Yubo, l'anneau est encore dans votre pelage.
Sous un air contraint, Yubo s'exécuta et laissa tombé lourdement l'anneau sur le sol terreux, sans feindre un tic nerveux à s'en bloquer la mâchoire, et sortit.
- J'ai trouvé une fin pour mon livre : " Et il vécurent heureux, encore et encore, et eûrent beaucoup de petits Yubos ".
- Et c'est ce qui va se passer, répondit Mahi.
Ils avaient échangé un dernier sourire avant que Yubo Saké s'élança en chantonnant sur les sentiers du Terrier faisant route vers les Gorges Brûlées.