Bibliothèque de la Cabale - Chapitre 6
Posted: Fri Apr 29, 2005 9:30 am
Et voilà un nouveau chapitre de l'ouvrage, disponible auprès de l'hôte d'acceuil de FairHeaven ou sur simple demande. Mahaar nous entraine du côté du pays fyros, ce qui, par conincidance, rappelle les derniers évènements qui échauffent les débats tenus dans ce coin d'Atys.
Il me reste encore et seulement deux chapitres à traiter, voilà pour la petite information.
Bonne lecture.
Kozerk Be'Dalyan
Chapitre sixième : Légionnaire
Le corps milicien employé à la défense et à la sécurité de Thesos, lui-même qui à arrêté mon ancien maître, m’a recueilli et enrôlé dans leur groupe. Je les ai servi du mieux que je pouvais en transportant leur important équipement, en échange de quoi je pouvais dormir et manger aux étables de la ville. Je me souviendrais toujours de cette indifférence qu’ils portaient à mon égard, j’étais là pour servir rien de plus. Mais je ne leur jette pas la pierre (c’est tout à fait possible même pour un mektoub, notre trompe est vraiment formidable) cela fait partie intégrante de leur façon de vivre, directement lié à la vie de servitude qu’ils offrent à leur empereur. Ce séjour ne m’a apporté que peu de choses, si ce n’est un dépaysement total. Originaire de la jungle, il m’a fallut un certain temps pour m’acclimater à ces nouvelles températures, et ce sable, à perte de vue, finit par devenir quelque peu lassant. La végétation me manquait. De longues saisons interminables et toutes semblables ont due s’enchaîner, je ne saurais dire combien ayant perdu toute notion du temps.
Les voyages se faisaient lassant et peu d’aventures ont su m’émerveiller. Il y en a tout de même eu, mais la plus marquante n’est pas due aux homins. Alors qu’une partie de la garnison que j’accompagnais était en mission à Pyr, l’immense et fière capitale fyros, je me suis retrouvé en grande discussion avec une femelle de mon espèce. La petite auberge où festoyaient et se reposaient les gardes, disposait d’une chaleureuse étable. Cette charmante mektoubette avait due être attirée par mon charme étrangé. Depuis cette nuit là, à chaque fois que l’occasion se présenterait à moi, j’avais décidé de profiter pleinement de la vie tant que ma jeunesse me le permettait, et nombreuses sont les étables qui portent des souvenirs à faire rougir la moins timide des mektoubettes.
L’évènement majeur qui suivit, bien que dans un autre registre restait tout aussi sportif. Par définition la vie rime avec mort, et ce jour-ci, après une marche forcée pour une simple mission de repérage au sud de Thesos, au détour d’un pic rocheux, cachée derrière une dune de sable, la faucheuse nous attendait patiemment. Incarnée par une meute de varinx à l’estomac vide par manque de proie en raison de la saison, l’issue du combat ne faisait nul doute. L’espace d’un instant, même le plus aveugle des homins aurait pu lire la peur affichée par les visages de mes malheureux compagnons. Mais entraînés par leur supérieur, conscient que le combat était désormais inévitable, leur courage repris le dessus. Ils tirèrent leurs armes de des fourreaux et me délestèrent de tout l’équipement que je portais pour eux.
Le combat fut d’une rare violence, les cris guerriers lancés par les gardes s’entremêlaient à ceux de douleurs. Les coups de haches et d’épées pleuvaient, tranchant les membres des varinx. Le mince cuir de ces derniers ne résistait pas plus aux pointes affutées des longues lances étincelantes. C’est dans un vacarme assourdissant que l’on distinguait nettement le bruit sourd des crânes et des os se briser au contact des masses d’armes et autres bâtons, tout ceci rythmait le combat sur un ton maccabre. Le destins de ses homins en voulu ainsi, le nombre de varinx des sables leurs donna l’avantage. Les derniers gardes encore debout, complètement à bout de souffle, se dispersaient lentement et n’arrivaient plus à contenir les attaques. A cet instant, j’ai cru que la mort venait me chercher, une douloureuse morsure vint déchiqueter ma cuisse arrière gauche, suivit d’une profonde griffure ventrale. Dans un dernier élan d’espoir, doublé d’une aussi puissante ruade que possible, je me dégageais de mon agresseur. Les yeux assombris par la douleur, je me mi à courir vers ce qui ressemblait à une grotte, dans le but de m’y dissimuler. Par chance, ma ruade avait su désorienter l’affreux qui m’avait pris pour cible. Beaucoup de sang et sève (tel que l’on nomme le sang des homins) coula pour finalement se mélanger et colorer le sable bouillant du désert. Sur cette constatation, un frisson d’héroïsme me traversa, sur mon passage j’attrapais par la peau du cou un yubo maigrichon qui dans la seconde suivante aurait été dévoré sur place. Malheureusement pour lui, cette fois-ci ça n’a été que sa propre langue que le varinx mordit.
Dissimulé au fond de cette caverne, je découvris ce qui allait me sauver. Une distorsion de l’espace matériel, autrement dit un vortex. J’avais déjà eu l’occasion de m’en servir lorsque j’ai quitté pour la première fois le Pays Malade, ainsi c’est sans trop de crainte et à défaut de mieux que je l’emprunta.
Il me reste encore et seulement deux chapitres à traiter, voilà pour la petite information.
Bonne lecture.
Kozerk Be'Dalyan
Chapitre sixième : Légionnaire
Le corps milicien employé à la défense et à la sécurité de Thesos, lui-même qui à arrêté mon ancien maître, m’a recueilli et enrôlé dans leur groupe. Je les ai servi du mieux que je pouvais en transportant leur important équipement, en échange de quoi je pouvais dormir et manger aux étables de la ville. Je me souviendrais toujours de cette indifférence qu’ils portaient à mon égard, j’étais là pour servir rien de plus. Mais je ne leur jette pas la pierre (c’est tout à fait possible même pour un mektoub, notre trompe est vraiment formidable) cela fait partie intégrante de leur façon de vivre, directement lié à la vie de servitude qu’ils offrent à leur empereur. Ce séjour ne m’a apporté que peu de choses, si ce n’est un dépaysement total. Originaire de la jungle, il m’a fallut un certain temps pour m’acclimater à ces nouvelles températures, et ce sable, à perte de vue, finit par devenir quelque peu lassant. La végétation me manquait. De longues saisons interminables et toutes semblables ont due s’enchaîner, je ne saurais dire combien ayant perdu toute notion du temps.
Les voyages se faisaient lassant et peu d’aventures ont su m’émerveiller. Il y en a tout de même eu, mais la plus marquante n’est pas due aux homins. Alors qu’une partie de la garnison que j’accompagnais était en mission à Pyr, l’immense et fière capitale fyros, je me suis retrouvé en grande discussion avec une femelle de mon espèce. La petite auberge où festoyaient et se reposaient les gardes, disposait d’une chaleureuse étable. Cette charmante mektoubette avait due être attirée par mon charme étrangé. Depuis cette nuit là, à chaque fois que l’occasion se présenterait à moi, j’avais décidé de profiter pleinement de la vie tant que ma jeunesse me le permettait, et nombreuses sont les étables qui portent des souvenirs à faire rougir la moins timide des mektoubettes.
L’évènement majeur qui suivit, bien que dans un autre registre restait tout aussi sportif. Par définition la vie rime avec mort, et ce jour-ci, après une marche forcée pour une simple mission de repérage au sud de Thesos, au détour d’un pic rocheux, cachée derrière une dune de sable, la faucheuse nous attendait patiemment. Incarnée par une meute de varinx à l’estomac vide par manque de proie en raison de la saison, l’issue du combat ne faisait nul doute. L’espace d’un instant, même le plus aveugle des homins aurait pu lire la peur affichée par les visages de mes malheureux compagnons. Mais entraînés par leur supérieur, conscient que le combat était désormais inévitable, leur courage repris le dessus. Ils tirèrent leurs armes de des fourreaux et me délestèrent de tout l’équipement que je portais pour eux.
Le combat fut d’une rare violence, les cris guerriers lancés par les gardes s’entremêlaient à ceux de douleurs. Les coups de haches et d’épées pleuvaient, tranchant les membres des varinx. Le mince cuir de ces derniers ne résistait pas plus aux pointes affutées des longues lances étincelantes. C’est dans un vacarme assourdissant que l’on distinguait nettement le bruit sourd des crânes et des os se briser au contact des masses d’armes et autres bâtons, tout ceci rythmait le combat sur un ton maccabre. Le destins de ses homins en voulu ainsi, le nombre de varinx des sables leurs donna l’avantage. Les derniers gardes encore debout, complètement à bout de souffle, se dispersaient lentement et n’arrivaient plus à contenir les attaques. A cet instant, j’ai cru que la mort venait me chercher, une douloureuse morsure vint déchiqueter ma cuisse arrière gauche, suivit d’une profonde griffure ventrale. Dans un dernier élan d’espoir, doublé d’une aussi puissante ruade que possible, je me dégageais de mon agresseur. Les yeux assombris par la douleur, je me mi à courir vers ce qui ressemblait à une grotte, dans le but de m’y dissimuler. Par chance, ma ruade avait su désorienter l’affreux qui m’avait pris pour cible. Beaucoup de sang et sève (tel que l’on nomme le sang des homins) coula pour finalement se mélanger et colorer le sable bouillant du désert. Sur cette constatation, un frisson d’héroïsme me traversa, sur mon passage j’attrapais par la peau du cou un yubo maigrichon qui dans la seconde suivante aurait été dévoré sur place. Malheureusement pour lui, cette fois-ci ça n’a été que sa propre langue que le varinx mordit.
Dissimulé au fond de cette caverne, je découvris ce qui allait me sauver. Une distorsion de l’espace matériel, autrement dit un vortex. J’avais déjà eu l’occasion de m’en servir lorsque j’ai quitté pour la première fois le Pays Malade, ainsi c’est sans trop de crainte et à défaut de mieux que je l’emprunta.