Bibliothèque de la Cabale - Chapitre 5
Posted: Thu Apr 28, 2005 9:27 am
Voici un nouveau chapitre des aventures de Mahaar. Le texte original de ce passage était fort abimé mais par des procèdés que je tiens secret j'ai pu vous retranscrire l'intégralité de ce chapitre.
Notre mektoub favori va nous emporter en voyage autours d'Atys à partir de ce chapitre. J'espère que votre intéret pour cet ouvrage est toujours aussi intense, et je rappelle pour ceux que ça interesse et qui aurait loupé le début, que j'ai remi à l'hôte d'acceuil de FairHeaven des exemplaires des anciens chapitres.
Comme toujours bonne lecture.
Chapitre cinquième : Hors la lois
Assez régulièrement, le ranch recevait la visite d’homins de tous horizons. Par ces occasions, j’ai pu mémoriser la silhouette et traits principaux de chaque type d’homins. J’ai également pu remarquer de nombreuses différences dans les coutumes de ceux-ci, et parfois une certaine animosité plus ou moins prononcée. Néanmoins, ces visiteurs avaient tous un point commun, quelque chose qui semblait les rapprocher, un principe que nous mektoub avons du mal à saisir, le goût du commerce. En effet la plupart de ces visites avaient pour but de refournir les étables des différentes villes homines en jeunes mektoubs. Mais cela n’était pas toujours le cas, il arrivait parfois qu’un homin indépendant vienne faire l’acquisition de son animal directement au ranch. Toutes fois, des rumeurs laissaient entendre que certains gouvernements n’appréciaient guère ces méthodes, invoquant des raisons économiques et de contrôle du trafic routier.
Cela n’empêcha pas à mon premier maître de m’obtenir de cette manière. Originaire des Jardins Majestueux, il répondait au nom de Baka, et aussi bien que je me souvienne je n’ai jamais su son véritable nom. Il aimait la discrétion et se mêlait rarement à la foule, son visage était toujours couvert, si bien que si je n’étais pas doté d’un bon odorat je ne saurais certainement pas le reconnaître. Cette période de ma vie je l’ai vécu à son rythme, c'est-à-dire la nuit. Au début je n’avais aucune idée de ses activités, mais il avait l’habitude de travailler du coté de chez lui. C’est donc de nuit, que pour la première fois j’ai quitté ma terre natale. La nuit suivante nous sommes arrivés sur les plages Trykers, et mon premier travail officiel débuta. Cela devait être aux alentour de la ville de Crystabell que mon maître rencontra un groupe de petites personnes, la discussion fut brève, et aussitôt on me chargea de marchandises inconnues. Puis mon maître et moi sommes partis en direction du nord, le pas rapide mais aussi silencieux que le sifflement du léger vent dans les palmiers bordant les lacs.
Aux premières lueurs du jour, nous arrivâmes à ce que j’appelle une de ses nombreuses caches, et malgré la lumière du jour, je me suis endormie. Aujourd’hui encore, bien que je ne comprenne pas comment il faisait, je respecte l’habilité qu’il avait de se faufiler entre les prédateurs parsemant nos chemins. Lorsque j’ouvris les yeux, la nuit était déjà retombée. Ce soir là nous sommes allé à la rencontre d’un groupe de ses congénères, un nouvel échange eu lieu. J’avais fini par comprendre, en observant et écoutant attentivement les personnes que l’on croisait, que mon maître était une personne peu recommandable de la société, bien qu’il n’avait aucunes intentions hostiles. J’étais au service d’un trafiquant d’alcool de grande renommée.
Ces activités se répétaient au fil des saisons et des nuits, parfois vers le désert fyros, parfois vers les lacs trykers, sans jamais subir une seule attaque pendant nos voyages. Et je pense qu’un jour viendra où un foreur des alentours de TowerBridge fera une grande découverte, son trésor, qu’il enrichissait régulièrement. Tout allait bien jusqu’à la nuit où une bagarre éclata entre mon maître et des trafiquants fyros. Tout était allé très vite, deux fyros gisaient au sol, pendant que le dernier fuyait dans la direction opposée de mon maître blessé. Quelques jours plus tard, la tête de Baka était mise à prix, et les gardes frontières étaient aux aguets. Mon maître était trop sûr de lui-même et malgré tout ça continua son trafic, c’est ce qui le mena à sa perte. Une semaine suffit qu’il se fasse capturer par les gardes de Thesos.
Après cet épisode, je n’ai plus jamais entendu parler de lui, est-il seulement toujours en vie ? Durant ma courte carrière de hors la lois, j’ai pu voir et entendre de nombreuses choses. La corruption sévit à tous les échelons sociaux, et de grandes têtes politiques sont trempées dans des affaires juteuses, dans tous les sens du terme. Mais je ne désire pas en dire plus, je ne souhaite pas déclencher un conflit qui prendrait des proportions trop importantes. Je suggère tout de même aux honnêtes organisations homines de surveiller de près les dirigeants de leurs contrées.
Notre mektoub favori va nous emporter en voyage autours d'Atys à partir de ce chapitre. J'espère que votre intéret pour cet ouvrage est toujours aussi intense, et je rappelle pour ceux que ça interesse et qui aurait loupé le début, que j'ai remi à l'hôte d'acceuil de FairHeaven des exemplaires des anciens chapitres.
Comme toujours bonne lecture.
Chapitre cinquième : Hors la lois
Assez régulièrement, le ranch recevait la visite d’homins de tous horizons. Par ces occasions, j’ai pu mémoriser la silhouette et traits principaux de chaque type d’homins. J’ai également pu remarquer de nombreuses différences dans les coutumes de ceux-ci, et parfois une certaine animosité plus ou moins prononcée. Néanmoins, ces visiteurs avaient tous un point commun, quelque chose qui semblait les rapprocher, un principe que nous mektoub avons du mal à saisir, le goût du commerce. En effet la plupart de ces visites avaient pour but de refournir les étables des différentes villes homines en jeunes mektoubs. Mais cela n’était pas toujours le cas, il arrivait parfois qu’un homin indépendant vienne faire l’acquisition de son animal directement au ranch. Toutes fois, des rumeurs laissaient entendre que certains gouvernements n’appréciaient guère ces méthodes, invoquant des raisons économiques et de contrôle du trafic routier.
Cela n’empêcha pas à mon premier maître de m’obtenir de cette manière. Originaire des Jardins Majestueux, il répondait au nom de Baka, et aussi bien que je me souvienne je n’ai jamais su son véritable nom. Il aimait la discrétion et se mêlait rarement à la foule, son visage était toujours couvert, si bien que si je n’étais pas doté d’un bon odorat je ne saurais certainement pas le reconnaître. Cette période de ma vie je l’ai vécu à son rythme, c'est-à-dire la nuit. Au début je n’avais aucune idée de ses activités, mais il avait l’habitude de travailler du coté de chez lui. C’est donc de nuit, que pour la première fois j’ai quitté ma terre natale. La nuit suivante nous sommes arrivés sur les plages Trykers, et mon premier travail officiel débuta. Cela devait être aux alentour de la ville de Crystabell que mon maître rencontra un groupe de petites personnes, la discussion fut brève, et aussitôt on me chargea de marchandises inconnues. Puis mon maître et moi sommes partis en direction du nord, le pas rapide mais aussi silencieux que le sifflement du léger vent dans les palmiers bordant les lacs.
Aux premières lueurs du jour, nous arrivâmes à ce que j’appelle une de ses nombreuses caches, et malgré la lumière du jour, je me suis endormie. Aujourd’hui encore, bien que je ne comprenne pas comment il faisait, je respecte l’habilité qu’il avait de se faufiler entre les prédateurs parsemant nos chemins. Lorsque j’ouvris les yeux, la nuit était déjà retombée. Ce soir là nous sommes allé à la rencontre d’un groupe de ses congénères, un nouvel échange eu lieu. J’avais fini par comprendre, en observant et écoutant attentivement les personnes que l’on croisait, que mon maître était une personne peu recommandable de la société, bien qu’il n’avait aucunes intentions hostiles. J’étais au service d’un trafiquant d’alcool de grande renommée.
Ces activités se répétaient au fil des saisons et des nuits, parfois vers le désert fyros, parfois vers les lacs trykers, sans jamais subir une seule attaque pendant nos voyages. Et je pense qu’un jour viendra où un foreur des alentours de TowerBridge fera une grande découverte, son trésor, qu’il enrichissait régulièrement. Tout allait bien jusqu’à la nuit où une bagarre éclata entre mon maître et des trafiquants fyros. Tout était allé très vite, deux fyros gisaient au sol, pendant que le dernier fuyait dans la direction opposée de mon maître blessé. Quelques jours plus tard, la tête de Baka était mise à prix, et les gardes frontières étaient aux aguets. Mon maître était trop sûr de lui-même et malgré tout ça continua son trafic, c’est ce qui le mena à sa perte. Une semaine suffit qu’il se fasse capturer par les gardes de Thesos.
Après cet épisode, je n’ai plus jamais entendu parler de lui, est-il seulement toujours en vie ? Durant ma courte carrière de hors la lois, j’ai pu voir et entendre de nombreuses choses. La corruption sévit à tous les échelons sociaux, et de grandes têtes politiques sont trempées dans des affaires juteuses, dans tous les sens du terme. Mais je ne désire pas en dire plus, je ne souhaite pas déclencher un conflit qui prendrait des proportions trop importantes. Je suggère tout de même aux honnêtes organisations homines de surveiller de près les dirigeants de leurs contrées.