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Bibliothèque de la Cabale - Chapitre 4

Posted: Wed Apr 27, 2005 12:12 pm
by mexicain
Touché par les mots d'encouragements que j'ai reçu, c'est avec un enthousiasme sans limite que je vous propose un nouveau chapitre de cette étonnante autobiographie fraichement retranscrite par mes soins.

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J'invite s'ils le désirent les gm's à me soumettre toutes remarques, par exemple un problème de background, auquel cas je me ferais une joie de modifier le texte pour le réajuster. (avec une touche rp dans la mesure du possible ;) )
merci d'avance
*serait au 7ème ciel si un gm lui répondait, même pour lui dire que c'est nul et ras des paquerettes* ;)
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Chapitre quatrième : Le ranch Xiam Min Po

Notre voyage dura quelques jours, nous avons croisé d’autres peaux bleues, et il me semble qu’au loin au sommet d’un col, j’ai cru apercevoir un bipède qui n’avait pas cette même couleur de peau, mais sur le coup je n’en su pas plus car nous les avons contourné. Il y eu d’autres combats, beaucoup moins impressionnants que le précédent, mais je mémorisait la silhouette et les cris distinctifs de ses agresseurs, cela me servira certainement un jour.

Un matin nous arrivèrent en vue d’étranges structures, il s’avéra que ce soient les constructions où vivent les homins, mais il s’avéra également que ce soient l’endroit où je vivrait également. En effet, ces bâtisses abritaient d’autres mektoubs, ils m’avaient l’air en bonne santé, et relativement calmes. Après une longue discussion entre mes trois sauveurs et ce qui s’emblait être le propriétaire des lieux, une légère hausse de ton et finalement un échange d’étranges cailloux verts, je fus abandonné ici. Petit apparté pour soumettre une simple réflexion, il est maintenant un peu tard pour moi mais j’envie le mektoub qui réussira à comprendre la fascination que les homins ont envers ces insignifiants morceaux de sèves séchés. Paradoxalement c’est tout de même la chose qui rapproche et éloigne le plus les réfugiés d’Atys …

Les années qui suivirent, je les ai passé dans ce ranch, nombreux étaient ceux de mon espèce qui allait grandir avec moi. Au cours de ce séjour, j’ai perdu ce que beaucoup nomme liberté, mais à mon avis notre qualité de vie et développement personnel est plus important en compagnie des homins. Sans parler que le prix de cette soi-disant liberté c’est d’être réduit à s’engraisser en attendant le fatidique destin de servir de repas à un carnivore, dans le meilleur des cas affamé et dans le pire simplement très joueur. En contrepartie, j’ai appris énormément de chose et j’ai naturellement découvert le rôle de notre espèce. Malgré notre langage légèrement rudimentaire et au cours, de longues discussions, avec d’autres mektoubs plus ou moins cultivés, on m’a informé sur les différentes façons de servir les homins que nous appelons maîtres, mais avec qui nous avons plutôt une vie en symbiose. L’un comme l’autre nous avons besoin de l’autre, sans nous certaines tâches leurs serais pénibles voire impossible, et sans eux notre espérance de vie serait largement réduite, et nous serions relégués au simple rang d’animal quelconque.

Le contact permanent avec les homins nous permet à nous mektoubs non sauvages, de comprendre leur langage. Evidemment il faudrait plusieurs vie mektoubienne pour en saisir toutes les subtilités. Néanmoins, contrairement à eux nous en sommes capables.

Les saisons s’écoulaient paisiblement, mes connaissances grandissaient, et je me rapprochais du grand jour. Tous les ans, à la fin de l’été, au cours d’une sorte d’examen, une grande ligne de notre avenir est tracée. C’est ainsi, que par élimination, on a décidé que je ne servirais pas de monture, il est bien vrai que la vitesse de pointe est loin d’être mon point fort. Je me souviendrais toujours de cette éprouvante course où j’ai franchi la ligne d’arrivée vivant mais plutôt en tant que mektoub balai. Par contre, il s’avéra que ma résistance physique dépassait toutes les espérances, ceci expliquant certainement ma longévité.

Une longue phase d’entraînement s’en suivit, si bien qu’après seulement une saison, le fait de porter une charge équivalente à quatre fois ma propre masse ne me faisait guère sourciller.