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Combat épique...

Posted: Sat Feb 19, 2005 5:59 pm
by edjen
[HRP] Petite remarque avant la lecture... Ce récit n'a d'épique et de sensationnel que dans une logique d'immersion dans le jeu de la part de celui qui l'a écrit. Je suis tout à fait conscient que d'autres joueurs affrontent ou ont affronté des créatures bien plus fortes, et il n'est ici nulle prétention de rapporter des exploits extraordinaires, mais simplement de vivre avec plaisir un moment de jeu fort inhabituel et marquant, et, ma foi, assez épique finalement... [/HRP]

Nous avançions toujours plus vers le sud, progressant dans les primes racines, et nous enfonçons ainsi dans les entrailles d'Atys.

Longeant la paroi abrupte et humide de cette cavité démesurée, nous alternions les courses folles et les combats rapprochés, lorsque les adversaires nous obstruaient le passage.

Soudain, alors que nous nous étions considérablement rapprochés de l'objectif de notre mission en ces lieux, nous vîmes apparaître sur notre passage une créature monstrueuse, plus de trois fois plus haute que le plus grand d'entre-nous.

Un Grand Vorax !

Je n'avais que rarement croisé de telles bêtes durant mon existence, mais suffisamment pour savoir que cette immonde créature était d'une puissance et d'une agressivité phénoménale, et qu'il valait bien mieux pour nous l'éviter.

Je connaissais les forces représentées par La Garde Noire, et l'issue du combat restait trés incertaine.

Le grand vorax ne nous avait pas encore repéré, ces créatures ont une vue limitée, sans doute par l'obscurité des sombres primes souterraines, mais il était dangereusement prés de nous, et surtout, il nous bloquait le passage que nous souhaitions emprunter, un étroit défilé protecteur qui rasait la paroi.

Il me fallait faire vite et prendre une décision.

Puisque le vorax nous interdisait l'est, nous passerions par l'ouest.

Nous nous engagions sur notre droite, voulant ainsi contourner par l'ouest l'énorme bloc de seve séchée qui se présentait devant nous, mais aprés quelques dizaines de mètres, quelle ne fut pas ma surprise en voyant apparaître un deuxième monstre, rôdant non loin de son congénère.

La situation se compliquait fortement, et surtout, nous n'étions pas à couvert, position délicate, et il ne fallait pas rester éternellement à cet endroit. Mais aucune direction ne s'offrait à nous.

C'est avec grand soulagement que je vis le second vorax faire demi-tour et s'éloigner en rugissant dans l'obscurité.

J'entamais une course folle, criant de toutes mes forces aux Libres de foncer derrière moi dans l'ouverture salvatrice qui s'ouvrait vers le sud.

Alors que je nous pensais sauvés, je tournais la tête par dessus mon épaule afin de pouvoir apercevoir mes compagnons.

C'est avec horreur que je vis que le premier grand vorax s'était déplacé, et, malheureusement pour nous, dans notre direction.

Nous étions reperés !

Il nous fallait faire face, nous mettre immédiatement en position de combat, comme nous l'avions réalisé tant de fois déjà.

Sauf que cette fois-ci, l'adversaire était hors du commun.

Rapidement en action, je laissais Urghoth attirer l'attention de la créature, alors que chaque Libre accomplissait déjà sa tache.

Les soins fusaient, et les guerriers, Sire Urghoth, Dame Kyriann, et moi-même tenaient tant bien que mal le choc. Je sentais les muscles puissants d'Urghoth saillir sous son armure, et son humour continuel le quitter brutalement, ce qui n'était pas bon signe.

Je frappais et frappais encore, si petit face à cette immense créature, et bien peu de mes coups entamaient malheureusement sa chair.

Le combat durait, les sorts fusaient, les lames tournoyaient dans l'obscurité, et le grand vorax ne semblait guère donner de signes de fatigue, même si sa sève commençait à s'écouler de quelques blessures.

Tout en frappant, je ne pouvais m'empêcher de réfléchir à l'urgence de la situation, et à ce qui aurait pu constituer notre salut. Je jetais des coups d'oeil rapides au magiciens qui s'étaient postés derrière nous.

Ils semblaient donner des signes de fatigue. L'issue du combat viendrait de notre capacité à résister, de notre endurance.

N'entamant que trop rarement le cuir de l'animal, je jetais soudain ma lame à mes pieds, me débarrassait de mon armure, et enfilait ma robe de soins, ainsi que mes amplificateurs matis.

Je me concentrais imédiatement sur les soigneurs, tentant du mieux que je pouvais le faire d'alléger leur fatigue.

Soudain, Urghoth se mit à crier d'une voix rauque, demandant du soutien au contact du vorax.

Les soigneurs semblant avoir récupérés de leurs efforts, et mieux tenir la distance du combat, je revêtais à nouveau ma tenue de guerrier, et reprenait ma place au combat.

Le grand vorax saignait de plus en plus, il était encore loin d'être à l'agonie, mais je sentais l'espoir envahir de plus en plus notre petit groupe.

Malheureusement, le combat se déroulait dans une zone exposée. Urghoth décida d'attirer la créature vers la paroi afin de nous mettre à l'écart.

Cette tactique semblait bien fonctionner, mais au moment où les Libres tentèrent de s'isoler eux-aussi, l'autre vorax surgit derrière eux, et se mit à attaquer sauvagement notre rang de soigneurs.

Je compris immédiatement que la mort nous attendait tous. Nous ne pourrions jamais rivaliser avec deux de ces créatures simultanément.

Je courais déjà, échappant à l'attention des voraxs, ainsi qu'à celle des Libres je crois bien. Non par peur, je préfererais mourir pour mes homins, et jamais, oh combien jamais je ne les abandonnerais face au danger.

Mais je savais trés bien que la seule chance de survie en pareil cas désespéré consistait à éloigner un homin du groupe, attendre que les voraxs s'éloignent, et à revenir les soigner avant que les kamis ne fassent leur ouvrage.

Je courais vers le sud, m'engageant dans le défilé que nous aurions du emprunter, à perdre haleine, alors que les cris des Libres résonnaient affreusement à mes oreilles.

Puis plus rien. Je savais que tous étaient à terre à présent...

Prudemment, car la discrétion était maintenant la seule chance de survie du groupe, je tentais de remonter vers le nord.

Soudain, je vis un des voraxs venir dans ma direction, me bloquant le chemin de vie qui menait à mes amis !

Je faisais demi-tour le plus vite possible, et tentais à nouveau de contourner le bloc de séve séchée par l'ouest.

Des cuttes barraient le passage, sautant furieusement dans tous les sens !!

Je ne les aurais pas craint avec la présence du groupe, mais seul, c'était pour moi la mort assurée...

Je réussis de justesse à faire demi-tour une nouvelle fois, me demandant comment j'avais réussi à ne pas me faire repérer, et remontais à nouveau le défilé où se trouvait le vorax, espérant qu'il serait parti.

Malheureusement, le monstre s'était allongé dans l'herbe des primes, et ne semblait guêre vouloir bouger.

L'espoir me quittait, mais il n'était pas dit que je laisserais mes compagnons succomber ainsi. S'ils devaient y laisser leur vie, il était clair que je serais parmi eux.

Le temps me manquait à présent, et j'entendais au loin de faibles voix s'éteindre de plus en plus, certaines cédant à tout espoir...

Rassemblant mon courage et ma concentration, je rasais la paroi et passais si prés du vorax, que je me sentais condamné d'avance.

Puis je m'élançais en courant le plus vite possible vers les corps à terre, une autre idée germant dans mon esprit.

Je savais le vorax lent à la course, et j'espérais avoir suffisament de temps pour relever un ou plusieurs Libres, avant que ses griffes redoutables ne me projettent à terre. Ainsi, nous aurions à nouveau une chance de reprendre le combat.

Tant qu'il resterait le moindre souffle de vie, les Libres Frontaliers ne renonceraient pas.

C'est avec soulagement que, en me retournant, je vis que la créature ne m'avait pas reperé, par je ne sais quel phénoméne miraculeux.

Je lançais d'abord un sort de soin à chaque compagnon, afin de prolonger à tous leur coma, et pour qu'aucun ne rejoigne les kamis. Certains en étaient à leur dernier souffle de vie, cela s'était vraiment joué à peu.

Les Libres furent rapidement tous sur pied, et démarra alors un étrange et splendide ballet multicolore, les sorts de soins de vie, de sève et de résistance fusant dans la pénombre environnante.

Alors que nous allions reprendre notre course effrénée vers le sud, l'autre vorax surgit à nouveau. Il était dit que cette affaire n'en finirait jamais.

Le combat fut à nouveau long, mais cette fois ci nous ne commîmes pas deux fois la même erreur, nous attirâmes le grand vorax à l'écart, concentrèrent tous nos efforts à l'assaut, et réussirent enfin à terrasser le monstre.

Notre voyage vers le sud pouvait reprendre, des liens plus étroits nous liant à présent ...

Re: Combat épique...

Posted: Sat Feb 19, 2005 9:35 pm
by holkan
Très beau combat Edge...
Je reconnais ici tes qualités de combattant.

Re: Combat épique...

Posted: Sat Feb 19, 2005 9:58 pm
by mozart
(quelle idée d'aller dans les primes aussi... On a des Gingos, c'est pareil hein :)

Superbe histoire)

Re: Combat épique...

Posted: Sun Feb 20, 2005 12:21 am
by monwalker
Très beau récit d'un magnifique exploit !
Une nouvelle fois, je m'incline devant les Libres Frontaliers :)

Oscar, O.

Re: Combat épique...

Posted: Sun Feb 20, 2005 10:32 am
by shantag
On s'y croirait!

Beau talent de narration qui m'a tenu en haleine!

Une autre aventure bientôt???

Re: Combat épique...

Posted: Fri Feb 25, 2005 4:32 pm
by sigma9o9
... Saluuuuut edjen !
d'autres joueurs affrontent ou ont affronté des créatures bien plus fortes
mhhmm, le "récis" que tu as posté est génial (et pationnant à lire !) et crois le si tu veux, pour un joueur "débutant" comme moi, c.a.d un pauvre exilé "Matis" (et sans Guilde !) en quête d'exploits héroics et d'expérience à faire partager, beeeeeeen, j'espert vivre un jour (et au plus vite :lol: !), le même genre d'aventures que toi et vaincre ces "créatures" qui poluent la tranquilité de notre monde ...

... à bientôt, et longue vie au peuple "Matis" !

Re: Combat épique...

Posted: Mon Feb 28, 2005 6:24 pm
by balzamon
Très agréable à lire, libre... [même si le rose jure avec le contenu :P ] Il est fort dommage que vous ne leviez votre pique que pour des combats tels que celui ci. Votre sève matis aurait du vous pousser vers des buts tout aussi nobles. J'espère pouvoir un jour vous montrer que la voie de votre peuple est le chemin à suivre. Protégés par la couronne et Jena, nous combattons en leur nom... Cela donne aux Homins une volonté inébranlable que vos talents dans les arts de la guerre sauraient apprécier.
Réellement, quel gâchis !