Ryzom

Au nom de Jena souveraine et protectrice, par la fidélité qu'Elle accorde à ses serviteurs pour qu'ils atteignent le Salut par Sa miséricorde et Sa bonté.

Obsidiens fidèles, honorables serviteurs de Jena,

L'on entend parler, ici ou là, nombre de jeunes réfugiés qui, loin d'avoir retenu les leçons de notre passé pourtant terrible, se piquent d'interpréter à leur façon nos plus anciennes traditions, conditions incontournables de notre survie et de notre salut.

Parmi ces traditions de plus en plus discutées, voire trahies, se trouve la question du "droit divin", fondement essentiel de notre Royauté, que je voudrais expliciter devant vous.

Le droit divin est une notion que l'on emploie pour qualifier la nature juridique de la légitimité de notre Roi. Et ce, indépendamment de considérations plus terre-à-terre que pourraient être la force (comme chez les barbares Fyros ou les pillards du désert), la sève (comme chez certaines de nos anciennes familles, qui s'estiment élues par leur lignée), ou l'élection (qui sied aux primaires peuples des Lacs).

Le roi des Matis est roi de droit divin, car sa légitimité ne réside ni dans sa force, ni dans sa sève, ni dans le choix du nombre, mais dans le choix fait par la Divinité de le placer là, lui et sa descendance, pour régner sur les Matis.

Car notre monarchie, mes frères Matis, est une monarchie sacrée. Le Roi, premier des Matis, tient son pouvoir de Jena, qui, pour lui prouver sa confiance, lui a envoyé le concours de la Karavan. C'est, pour Sa Majesté, et pour ses descendants, une charge plus qu'une prérogative.

Ne confondons pas ! Etre Roi de droit divin ne signifie pas que tout ce que dit ou fait le Roi est de nature divine, ni même qu'il y participe de lui-même, par sa seule existence matérielle. Le Roi est choisi par Jena, certes, mais il reste un Homin, avec ses forces et ses faiblesses. Le droit qu'il décrete (ses lois, ses décisions), est de nature homine et non divine. Il agit comme un intermédiaire entre Jena et son peuple, dans le sens où, par la charge écrasante qui pèse sur ses épaules, il endosse une grande part de responsabilité dans le respect par ce dernier des Commandements divins.

C'est afin de remplir cette charge qui consiste à conduire son peuple à accomplir la volonté de Jena que lui sont adjoints la Force, la Sève et l'Election. Et non l'inverse.

Et c'est ce qui fait notre force, à nous Matis, face à la barbarie et au chaos.

La Force, car choisi par Jena pour régner sur nous, notre Roi dispose légitimement de notre loyauté et de notre fidélité. Unis derrière lui, quels que soient ses faiblesses homines, nous avançons vers la Connaissance et la Lumière ;

La Sève, car comme toute chose sur Atys, la fonction royale est vivante. Le Roi nait d'un homin et d'une homine, et procrée à son tour. La fonction royale, si elle pose un diadème sur le front d'un individu à un moment donné, existait avant lui et se doit de lui survivre. C'est la raison pour laquelle nous accordons notre confiance à cette Lignée bénie par Jena, quelles que soient les circonstances et les désillusions.

L'Election, car un Roi ne peut gouverner sans l'assentiment de son peuple, et que son rôle implique nécessairement qu'il rassemble plus qu'il ne divise. Dépositaire de la légitimité par la volonté divine, le Roi doit disposer de relais, et s'appuyer sur ceux qui, parmi ses sujets, revêtent les plus grandes qualités. Il ne s'agit pas là d'élection à la tryker, dégénérant naturellement en vaines querelles et en toutes sortes de corruptions, mais du choix, librement consenti par le peuple Matis, de contribuer à son niveau à renforcer encore et encore la cohésion qui le soude, autour de son Roi et de sa Déesse.

Les Fyros, Obsidiens, ne connaissent que la loi du plus fort et les moeurs barbares qui conduisent à l'anarchie ; les Trykers n'ont que mépris pour l'ordre et pour la perfection, laissant filer leur vie comme une barque sur un lac ; quand aux Zorais, leur prétendu pouvoir n'est rien d'autre que celui des démons Kamis, qui les possèdent jusque dans les tréfonds de leurs âmes !

Nous, Matis, avons le véritable pouvoir de vivre libres, les pieds ancrés au sol et le visage tourné vers le ciel, vers la perfection de Jena ! Unis autour du Roi, soudés avec notre peuple, nous accomplirons Sa volonté par la victoire de l'intelligence, de la beauté, et de la vérité.

Que Jena veille sur vous et guide vos pas dans la voie de la fidélité et de l'honneur !

Au nom de Jena protectrice et souveraine, par la fidélité qu'Elle accorde à ses serviteurs pour qu'ils atteignent la perfection annonciatrice du Salut, salutation et bénédiction.


Obsidiens fidèles, honorables serviteurs de Jena,


L'on entend parler, ici ou là, nombre de jeunes réfugiés qui, loin d'avoir retenu les leçons de notre passé pourtant terrible, se piquent d'interpréter à leur façon nos plus anciennes traditions, conditions incontournables de notre survie et de notre salut.


A présent, certains de ces réfugiés, manipulés par un égoïsme coupable, dirigent leurs assauts contre la nature même de notre Royauté, contre les fondements essentiels de notre puissance et la garantie de notre alliance conclue avec Jena.


Nous, Obsidiens de l'Etoile, les entendons tous les jours répandre leur venin, plaidant le matin en arguant des faiblesses présumées de Sa Majesté, et le soir même se reniant en tant que Matis, utilisant abusivement le Nom de Jena pour corrompre les esprits et les éloigner de leur obéissance.


Or, la divinité de notre royauté, mes frères et soeurs Matis, ne se discute pas plus que celle de notre Déesse. Elle en est le complément, l'exécution concrète, et la preuve indiscutable que la face divine est tournée vers notre peuple, choisi par Elle pour régner et conduire.


Car nous sommes ce que Jena a voulu que nous soyions, et de même que l'Arbre aux multiples feuilles plonge ses racines au plus profond de l'Ecorce, notre peuple, aux facettes infinies, trouve sa sève dans la Lignée bénie, dans l'obéissance sans faille à ce principe fondateur qu'est notre Royauté.


Car l'obéissance, mes frères et soeurs Matis, est la condition même de la perfection qui est notre but à tous. Et cette perfection est, pour nous, un commandement divin, un objectif à atteindre car elle nous a été promise par Jena elle-même, par-delà nos différences et nos faiblesses.


Ne nous voilons pas la face, et regardons sereinement nos défauts, pour les corriger un à un. Nous ne sommes pas des Fyros, barbares du désert dont l'ignorance crasse et la stupidité héréditaire a déja conduit au plus grand désastre de tous les temps ! La sève royale qui irrigue l'Arbre majestueux des héritiers de Matia n'est pas une simple force brutale et aveugle, signe distinctif des non-civilisés pour se choisir des chefs. Car la tempête, mes frères et soeurs Matis, a beau faire ployer l'arbre par sa pusisance, elle n'atteindra ses racines que si celles-ci affleurent à la surface de l'Ecorce. Or notre royauté plonge les siennes au plus profond d'Atys, dans le coeur même de Jena, et nous ne craignons pas le courroux du vent.


Nous ne sommes pas non plus des Trykers, peuple insoumis et enfant, dont le destin a depuis longtemps été fixé par leur propre nature. Comme des enfants ceux-ci sont capables de grandes choses, leur inconscience et leur obstination peuvent être pris pour du courage, mais nous savons de par notre propre science qu'ils sont nés pour servir, et mettre leurs talents au service de la Vraie Foi. Leurs chefs, bien entendu, ne sont que les plus doués de leurs tribus, et si par miracle, parfois, l'un d'eux sort du lot, il tient son pouvoir de l'élection et de son charisme personnel, empêchant concrètement toute persévérance dans l'effort.


Enfin, bien entendu, nous ne sommes pas de ce peuple suspect, parfois glorieux mais toujours dangereux, que sont les Zoraïs, homins redoutables pris en tenaille entre la possession démoniaque et la corruption de la Goo. Leur prétendue "sagesse", qui leur donne leurs chefs, est le signe même de leur corruption et de ce double langage basé sur la séduction du Mal.


Nous sommes des Matis, et notre royauté ne tient sa légitimité ni de la force barbare d'un empereur brutal, ni de l'élection d'un chef de tribu de passage, ni d'une mystique pervertie servant de masque à la corruption et au Mal !
Notre monarchie, mes frères et soeurs Matis, est d'inspiration divine, et sa nature est sacrée par le fait même qu'elle fleurit sous le regard bienveillant de Jena, entretenue de génération en génération par les grands Jardiniers que sont ses plus fidèles serviteurs, la très sainte et bénie Karavan.
Monarchie sacrée, elle remet à chaque règne le diadème au meilleur des homins, non pas de par ses qualités propres, mais par son appartenance à cette Lignée choisie par Jena pour régner.


La charge qui pèse sur les épaules du Roi est terrible, car il porte la responsabilité de l'obéissance à la volonté divine. Ses prérogatives, en conséquence, se doivent d'être importantes, et la désobéissance à ses lois punie de la façon la plus sévère.


Alors, me direz vous, que penser des soubresauts de l'histoire, de ces changements parfois violents de règne, des trahisons et des bassesses commises ici ou là par nos princes, de leurs erreurs et de leurs fautes ? Devons-nous obéir à leurs lois, à ceux-là même qui nous éloignent de la Loi ? La réponse est bien entendu non. La Loi divine s'impose aux princes comme elle s'impose à nous. Mais nul ne doit craindre de Jena s'il obéit, car l'obéissance est une vertu qu'Elle nous a enseignée, et dont qu'Elle nous donne chaque jour l'occasion d'exercer grâce à la présence mille fois bénie de la très sainte Karavan à nos côtés.


Le Roi, même faible, même fautif, reste le Roi, mes frères et mes soeurs Matis, et seuls ses actes face au ciel permettent de le juger. Notre très puissant souverain le Roi Jinovitch n'était pas faible, défendait avec force et vigueur la Loi divine et suivait avec dignité et honneur les traditions de son peuple. Il n'en a pas moins perdu le Diadème, car Jena en avait ainsi décidé. Et que les rebelles, qui par leur trahison se crurent autorisés à désobéir en fuyant la justice royale ne se croient pas absous de leurs fautes passées par la seule raison qu'ils sont aujourd'hui dans la lumière du pouvoir ! L'exercice de ce pouvoir, que Jena leur a consenti, est pour eux une épreuve, qui les fera juger plus durement que d'autres restés dans l'ombre de la fidélité.


Aujourd'hui encore, comme par le passé, la brise se lève, annonciatrice de tempête, de conflits et de destructions. Et nous autres, pauvres petites feuilles à peine écloses, accrochées aux branches vénérables du Grand Arbre par une tige fragile, savons fort bien que nous pouvons périr demain. Mais nous savons aussi que le destin d'une feuille est de rencontrer parfois la tempête, et qu'après nous le tronc survivra, car la nature d'un Arbre est de croître et de prospérer, de produire de nouvelles feuilles et de nourrir les graines qui, fécondées par notre foi, notre science et notre courage, permettront à d'autres que nous d'atteindre l'ultime perfection des Matis.
Irrigués par cette Sève noble et royale qui a donné la vie à notre roi Yrkanis, unis à lui par l'obéissance et la piété, nous pouvons tourner nos visages vers le ciel et demander à Jena de nous aider à progresser à notre tour, pour accomplir Sa volonté par la victoire de l'intelligence, de la beauté et de la vérité.

Force et Honneur !

hitachi wrote: [HRP]
Faut bien jouer son role de brute épaisse fyros, non?
[/HRP]

Faut bien jouer son role de brute épaisse fyros, non?

et surtout pas fréquentable du tout !