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Re: Honte et Médiocrité : Mode d'emploi

Posted: Mon Dec 06, 2004 6:16 am
by jlahy
/HRP hihihihihi c'est vrai que commencer a 100 mètres de l'endroit où l'artefact se trouve c'est une grande victoire :x /HRP

Re: Honte et Médiocrité : Mode d'emploi

Posted: Mon Dec 06, 2004 9:53 am
by psychee
* Lettre ouverte placardée à la Porte d'Yrkanis, dont on trouve la copie à l'entrée de Fairheaven, et Zora*


"Bonjour Sir Mephistor.

Je ne me lancerais pas dans l'analyse de cet affrontement, mais dans les simples deux faits qui la motivèrent:

La Karavan appela ses fidèles pour lutter contre une invasion de Kittins.
Je sais ce que furent leurs discours, j'étais là quand ils parlaient à la foule.

Les Kamis appélèrent leurs fidèles pour lutter contre une invasion de Kittins.
Je le sais fort bien, je fus l'une des premières appelée à les entendre.

Il y a trois générations de cela, vos pères luttèrent bord à bord avec la Karavan pour sauver les homins des kittins.
Il y a trois générations de cela, les Kamis ouvrirent les ponts arc-en-ciel pour évacuer vos pères quand tous comprirent que les kittins ne sauraient être arrétés.

Trois générations plus tard, la Karavan oeuvre pour les homins, et poursuit des buts qui nous échappe pour les aider. Buts dons les détails et les actes vont à l'encontre de l'ensemble des Kamis.

Trois générations plus tard, les Kamis protégent les homins, et poursuivent des buts flous aux yeux de tous. Buts dont les actes et les détails vont à l'encontre de la Karavan dans son ensemble.

Haïr et mépriser l'autre camp, c'est renier son adversaire, et renier avant tout ses qualités, et ce qu'il a fait pour tous!
Il y a deux camps, il y a deux foi, il y a deux directions.
Mais ces deux camps ont sauvés la vie des homins en commun, et tentent de la sauver encore, et nul ne veut le comprendre, ni admettre que chaque camp devrait exister, DOIT exister, EXISTE que nous le voulions ou pas, et que nous ne pourrons rien faire contre ce clivage, que c'est nous qui le changeons en raison de guerre, et que la Karavan et les Kamis luttent désormais pour un but qui nous échappe, dont la seule certitude est qu'ils veulent protéger les homins.

Mais au prix de quoi?... Et qui paira pour chaque but atteint?

En premier lieu, la Karavan est allé chercher de la Goo, elle voulait en trouver, la contrôler, la ramener à elle, sans doutes pour l'étudier, et, je n'en doute même pas, surement pas pour tuer ou détruire quoi que ce soit, même pas les Kamis!
Mais les Kamis, contrairement aux folies annonées de par le monde, se battent contre cette peste qui ronge Atys sur chaque continent, qui aura bientot achevé le Pays Malade, MON pays, qui les ronge eux, car, je le sais, chaque brindille qui ne repoussera jamais hâte la fin des Kamis. Chaque souffle de sève éffacé les tue.
Les Kamis ont cru que la Karavan répandrait le mal, la Goo.
Qui sait la vérité? Chaque camp, chaque bord, ignorant des actions de l'autre, a donné sa version: Une tribu entière de pacifique Gibbaïs devenus des monstres, que nous avons du tuer, des frères de nos forêts elles-même, rendus fous par la Goo!. Une immense source de cette peste, jamais vue nulle-part, infestant un village né de toute pièce pour quel but?

Qui croire?... Je voudrais croire mes chers Kamis, mais eux-même ne répondront pas. Quand à croire la Karavan, elle a dit si peu de choses. Et contrairement à vous, qui n'ecoutez jamais, qui n'entendez jamais, qui ne cherchez jamais que ce qui, seul, peut affermir vos certitudes, je n'ai cessé de chercher un peu de vérité.
Pour ne trouver que des questions.

Ce jour là, les Kamis et la Karavan ont été face à face, dans une ultime boucherie au cours de laquelle une tribu entière fut décimée. Et j'en porte le deuil, car qui, ce jour là, sait qui fut tué, dans les coupables et les innocents?
Qui sait réellement, parmi les fous, les exaltés, les assoiffés de revanche, s'il a planté sa lance au coeur d'un homin qui méritait la mort, où d'une simple âme qui ne méritait rien?.

Et, à peine deux saisons plus tard, nous revoilà face à face.
Une invasion Kittin, une source de magie, de sève, désirée par la Karavan, qui, je le dit encore et encore, n'agit pas sans raisons, et non plus pour mettre en danger les homins. Je l'espère de tout coeur, j'ai la folie de le croire, et ce fait là me vaudrait sans doute d'être crucifiés par les plus durs des miens eux-même.
Et les Kamis voulant que cette source de sève soit dissipée, car la sève appartient à celle qui coule en toute vie, et cette sève, dissipée, aurait calmé les Kittins, sans doutes.
Qui saura ce qui s'est passé, qui a réellement su ce qui était arrivé?

Personne ne pourra le dire.

Mais par deux fois, les Kamis et la Karavan ont demandé de l'aide pour sauver les homins, avant tout. Contre ces deux mêmes dangers contre laquelles ils luttent.
Mais leur lutte est différente, leurs moyens différents, leurs buts inconnus en raison de cela.

...

Maintenant, je vais vous dire une chose simple, elle s'adresse à tous: Vous hurlez des cris de guerre, déployez les étendarts de vos rages, et de vos certitudes, tous, qui que vous soyez!
Vous en appelez à mes Kamis pour la guerre!
Vous en appelez à la Karavan pour votre soif de pouvoir!
Ni le Grand Kami, ni Jena ne vous a rien appris.
Vous n'avez aucune sagesse!
Vous les prenez pour excuse à vos soifs de sang, à votre haine, aux rêves d'exploits guerriers et de trophées, aux désirs de conquètes et d'empires!

Je respecte encore Saganael de Drakarys, qui a décidé de mettre ma tête à prix, pour mes choix, et mes mots, parce qu'au moins lui ne cache pas sa soif de pouvoir et de sang sous les prétextes de la foi et de la fidélité à une faction et une religion!...

Je le respecte plus que vous, qui voulez venger je ne sais quel honneur bafoué au nom des Kamis. Au nom de votre Karavan.

La Goo est toujours là, elle avance, petit à petit. Les kittins marchent dans vos plaines, et rien ne peut en stopper le lent flot.
Les Kamis et la Karavan luttent pour sauver les homins, et en leur nom, vous vous haïssez et vous tuez.
Vous n'avez rien compris.

Je retourne à mes chers Kamis. Je sais que d'autres, auprès de Jena, prônent les mêmes mots que moi, savent les mêmes évidences que les miennes. Quand à moi, je vais essayer d'enseigner, pour les miens, à moins haïr, et à respecter leur adversaire.
A empécher un jour que, en leur nom à tous, vous ne fassiez exactement ce contre quoi ils vous protègent: vous détruire."

Re: Honte et Médiocrité : Mode d'emploi

Posted: Mon Dec 06, 2004 11:36 am
by sharivan
*impressionnée et admiratrive aux propos de Psychee*

*murmure en elle-meme* Elle parle bien

*continue sa route vers l'Oasis avec un petit sourire de satisfaction*

Re: Honte et Médiocrité : Mode d'emploi

Posted: Mon Dec 06, 2004 11:43 am
by kalibarr
Tu nous endors avec tes belles paroles Psychee, tu nous endors alors que l'ennemi se presse à nos portes. Il viendra un jour où chacun d'entre nous devra choisir son camp, et tenter de rester neutre alors que la guerre est inévitable c'est se placer automatiquement dans le camp du vaincu.

Chanter la paix est parfois une arme de guerre mes frères, méfiez vous des porteurs de bonnes nouvelles.

Re: Honte et Médiocrité : Mode d'emploi

Posted: Mon Dec 06, 2004 11:57 am
by psychee
"Leto... "
*La Matis songea à celui de ses frères Zoraï qu'elle pouvait le moins saisir... celui dont elle aurait toujours espérer arriver à l'approcher, et le comprendre. Comment se faire un ami d'un être qu'on respecte, mais dont on ne comprend rien?...
Elle était dans le petit bureau de sa chambre... Elle avait suivi de nombreux débats ces derniers jours. Et le voyage à la grande assemblée de Fairheaven, qu'elle espérait une occasion de se reposer, en même temps, au soleil des Lacs, avait été écourté. Elle ne pouvait plus se déplacer, le serpent qui se tordait régulièrement dans son ventre la laissait de plus en plus souvent allitée, et les dernières heures où elle avait simplement déhanbulée dans le hall lui avait montré dans le regard des Gardiens, inquiets, l'étendue de son état.

La fièvre empirait, et plus aucun remède ne voulait la faire baisser.

Elle referma ses notes, renonça à répondre à Leto. Elle resta la tête affalée sur ses bras croisée, le crâne vrillé par la douleur sourde.
"Mon ami, je ne peux rien... je ne peux rien. Si tu savais comme je suis la première à savoir que la guerre est proche, qu'il n'y a pas de moyens d'y échapper. Je voudrais juste, tellement, tellement, trouver le moyen de faire en sorte que nous la traversions, et que de cette folie que je n'arréterais pas, renaisse un espoir de paix...
Si tu savais comme j'aurai besoin de ton aide, si au moins tu avais confiance en moi."

Elle se releva difficilement, et s'allongea sur le lit. Les Gardiens essayaient de trouver le moyen de la guérir. Mais de quoi?... Personne ne savait vraiment... ou personne n'osait le dire.
Sur son ventre, la tache grandissait, inexorablement...