Ryzom

Azraelle s'approcha de l'attroupement aussitot qu'elle y reconnu ses deux chefs de guilde au milieu. Après avoir lu les multiples affiches et entendu le ton employé, elle n'eu pas à tendre l'oreille pour saisir le motif de ce regroupement.
Apparement, une ou deux maisons matis, représentées par kaithlin, qu'elle connaissait un peu pour avoir chassé quelquefois en sa compagnie, accusait 7 maisons matis, parmi les plus renommées, et en particulier les jardins d'atys, d'avoir monopolisé les avant-postes sans en avoir informé les autres maisons.
Bien que peu au fait de la politique, aussi bien de sa maison que des matis en général, elle discerna dans les propos de kaithlin beaucoup d'amertume, d'aigreur et surtout de jalousie, en entendant des mots comme "esclaves tryker", "maison non matis" ou "double allegeance".
- "tiens, se dit-elle, voila une matis qui parle encore de ce qu elle ne connait pas. Le conseil des maisons n'est plus, mais les matis aspirent toujours à se déchirer entre eux. Les fyros doivent bien se gausser, encore que j'imagine que cela se passe pareillement chez eux."

Reprenant sa pioche, elle entreprit de préparer son prochain voyage dans les primes racines, là où l'attendaient ses véritables ennemis, à la dure carapace et aux pinces tranchantes...

Oscar se désolait : il devait partir en voyage - une fête familiale - au moment où, il le sentait, sa présence à Yrkanis était peut-être nécessaire. Bouclant sans entrain ses bagages, il se répétait sans cesse qu'un accord était nécessaire entre les Maisons de Réfugiés des Sommets, que cet accord pouvait être trouvé, qu'il devait l'être... Et qu'il aurait pu aider à l'établir.

Quelle poisse ! Cette fête, justement au moment le moins propice !

Il tenait en mains un gros paquet, enrôbé d'un joli papier rouge, garni d'un beau ruban doré... Le cadeau destiné à sa vieille mère... Un sourire se dessina sur les lèvres du Matis. La fête tombait mal, mais qu'il était donc heureux de retourner dans son village natal, pour quelques jours, et de retrouver les siens !

Allons... Rien de grave n'arrivera. La situation à mon retour sera juste un peu plus embrouillée, très certainement... Qu'à cela ne tienne ! Il ne sera pas dit que je baisse les bras. Dès mon retour, je ferais le point de la situation, et nous verrons bien s'il n'y a pas moyen de trouver un accord. Ce serait bien milles kamis si nous ne pouvions pas transformer le poison en élixir ! Foi de Matis, toute cette histoire rendra nos Maisons plus fortes, plus mûres, plus belles !

La charette était déjà pleine, le mektoub semblait pressé de partir. Oscar grimpa à côté du mektoubier, un vieux serviteur que son père lui avait envoyé pour l'aider et, s'efforçant une dernière fois de chasser ses inquiétudes, Oscar fit jouer lui-même le fouet qui claquait l'heure du départ.

A très bientôt Yrkanis ! Je reviendrais bien vite mes chers amis !

(ps : joyeux Noël à tous ! )

*Accroché au milieu du lot de pancartes accusant, réfutant ou justifiant la position de l’alliance des 7, une lettre a été accrochée là… pendant la nuit.*

« A vous, Matis…

Des grains de la discorde germent désormais le lierre dont l’entrelacs fraternel est animé de l’ire et de la passion... Mais voyez-vous, chaque sarment porté par son orgueil à vouloir toucher les cieux, dévore, étouffe et tue dans sa course, son semblable. Alors l’épine première donnera l’éclos (*) d’une fleur pâle et vide de son fluide vital car, le couvain de lierre qui se meurt sous elle, deviendra le caveau de ses espérances. »


« Matis des 7 maisons. Je vous en conjure…
… Vous cherchez la légitimité après le coup de force qui fut ou sera le vôtre. Le peuple et les maisons « oubliées » élèvent la voix et maintenant gronde leur colère.
Née de l’incompréhension d’un acte prompt, votre ardeur à vouloir défendre le royaume et ses frontières, vous place malgré vous, au rang des despotes.
Cette image n’est pourtant pas la vôtre. Vous étiez de toutes ces causes qui oeuvraient pour le bien du peuple matis, de son roi et de la sainte Karavan. Et vous l’êtes encore.
Bien que repoussant une transgression des vils maraudeurs, vous avez, toutefois attirés à vous le mépris de ceux, qui avant, vous portaient estime.
Cela ne doit être. Vous ne devez être les « héros d’autrefois », mais bien être les héros que nous suivons maintenant, de nos jours.
A la tête de ces avant-postes, vous avez mis à jour des connaissances anciennes que nos pères utilisaient, il y a de cela des éons. Et, en ces lieux, gisent des matières d’exception qui font la convoitise de tous car, hélas, détenues que de vous.
Je vous en conjure donc… Entendez ce que je me pris à imaginer et à aimer, ainsi que vous aussi, les « oubliés ».
La force martiale se doit de défendre les terres matisses des prétentions des forces kamistes. En cette raison, votre place en ces lieux si controversés voit un intérêt commun d’encourager les plus puissants à se porter au devant de leurs légions. Votre rôle ayant toujours été celui de la protection et de la défense du pays. Vous êtes nos champions.
Toutefois, la connaissance est l’affaire de tous. Au sein de toutes nos guildes, des artisans et des chercheurs, travaillent à l’élaboration et aux arts sous toutes ses formes. Les priver de l’aune scientifique et de la manne de ces matières serait qualifié de vol d’héritage. Vous bafouerez, sans conteste, la mémoire de nos ancêtres en nous privant de toutes nos chances de nous émanciper des menaces pesant sur notre peuple à l’ombre de leur savoir passé.

Partagez.

De ces matières qui seront extraites par vous, le partage de celle-ci, vous redonnerait vos grandes lettres de noblesse et ceci serait perçu comme le service rendu au peuple.
Un édit, fixant les noms des guildes désireuses d’obtenir ces précieuses matières pourraient être consultable sur une des stèles que vous prisez tant. Non pas un marquage divin, mais un traité qui porterait alors légitimement le nom de « l’Alliance Matisse », ou tout du moins en justifierait l’emploi de son terme fédérateur. Ce partage se ferait chaque mois, au moment où vous relèverez vos gisements. Cette liste serait publique, et serait croisée avec le grand livre des guildes ayant été recensées par le magistrat de notre roi.
Quant aux connaissances acquises par vos propres savants et artisans, je vous invite à ouvrir les portes de vos guildes afin qu’elles soient enseignées auprès des scientifiques des autres guildes. Une fois ces connaissances acquises, ils repartiraient au sein de leur famille, capable de créer les objets « anciens ». Vos 7 maisons pourraient accueillir ces demandes.
Vous étendrez votre rôle, pour le bien de tous.

Il existe tellement de solutions, la voie des armes étant celle, malheureusement, qui conduira au déchirement de tout un peuple.

Je vous en conjure. Réunissez-vous et après la gloire de vos victoires, laissez briller votre sagesse. »





(* néologisme, remplaçant le mot « éclosion »)

Bratakk avait lu le message de la guilde et ce matin, il était plié de rire. Il était pret d'un arbre décoré bizarrement et il ne pouvait se retenir de rire, assis, avec un yubo cornu qui lui lechait la main.

Il le prit et en ce matin, il ne le tua pas. mais il le regarda dans les yeux.

"Tu en trouves pas ca drole ? ces memes gens qui se plaignent que nous ne les ayons pas consulté pour des conquetes, ils se conduisent comme nous qu'ils condamnent. J'en vois trois qui vont a tout ces... cadeaux qui sont dans le pays et qui les prennent tous, sans en laisser pour les autres. Bel exemple ma foi.

Comme quoi, faites ce que je dis, mais surtout pas comme je fais. "

Le yubo fremit de peur a son rire, mais Bratakk le laissa partir, déballant son cadeau.

Yrkanis. Levé du jour. Un homin s'affaire. A la lueur du jour naissant on peut apercevoir les affiches qu'il a posé en différents points de la capitale....

Habitants des Jardins Majestueux

Vous avez pu lire récement en lieu et place de cette affiche des propos qui ont pu provoquer la surprise chez certains d'entre vous. Il y était question de 7 de nos Maisons.....

Je tiens à faire savoir publiquement que jamais il n'a été dans nos intentions d'entacher l'image de ces maisons. La situation d'urgence et une certaine interprétation de bribes de propos entendus, ont fait que les mots ont dépassé la pensée.

Pour le bien des Sommets Verdoyant, pour le bien de tous, je présente ici même les excuses du Sentier pour les propos tenus. Que les 7 maisons puissent à nouveau oeuvrer à la tache qui aurait toujours du être la leur : oeuvrer pour la grandeur de notre Royaume, pour la gloire de notre Roi et de la sainte Karavan.

Puisse ces mots sceller à nouveau l'entente des Maisons des Sommets Verdoyants !

*lilithe lisant de nouveaux cette affiche , la lue et relue , une phrase la génait et elle esperait ke galicci encore une fois c'etait trompé.*

*que veut il dire par :
Que les 7 maisons puissent à nouveau oeuvrer à la tache qui aurait toujours du être la leur : oeuvrer pour la grandeur de notre Royaume, pour la gloire de notre Roi et de la sainte Karavan.??
jouait il encore sur les mots ??
Cette phrase sonnait vraiment mieux de la manière suivante :

Que les 7 maisons puissent à nouveau oeuvrer à la tache qui a toujours été la leur : oeuvrer pour la grandeur de notre Royaume, pour la gloire de notre Roi et de la sainte Karavan.*

*décidément le verbe etait bien plus dur à maitriser pour elle que la lame *

Lisant la nouvelle lettre aposée par la maison du sentier, Strigger fut soulagé de voir qu'enfin, ils voyaient leur erreur et ils comprenaient qu'il fallait faire passer le bien du peuple matis avant le leur.
L'arrivée des avants postes avait echauffé leurs esprits et c'etait somme toute, comprehensible.