Ryzom

( hrp/ en fait j'ai mené la seconde offensive aprés avoir demandé le rassemblement au tp karavan, suite à la premiere offensive manquée. j'ai été rapidement apuyé/relayé par eneliv et elran et par mon equipe de Jardinier bien sûr c'est sans doute pour cela que mon apparition en tant que "leader" est restée discrète
L'assaut c'est beaucoup mieux déroulé la 2e fois, heureusement /hrp)

Rassemblés dans la salle d'honneur de la Guilde de Karavia, l'antique garde d'élite du souverain, les officiers royaux écoutaient attentifs le rapport que leur faisait Eneliv. Fraîchement pansé après les nombreuses blessures reçues lors de cette journée épique, le Matis au port fier indiquait un à un les emplacements où avaient eu lieu les combats, sur une grande carte des Sommets Verdoyants tendue à l'un des murs. Son discours était celui d'un soldat, sans ambages, allant droit au but.

"Trois camps... Là, là et là mes sires... Une véritable armée, prête à fondre sur nous, de nombreux mages parmi eux...des tireurs....une boucherie...."

Les conseillers royaux écoutaient, silencieux, le rapport du Karavian, hochant la tête pensivement à l'énoncé sans fioritures des faiblesses de l'armée matis, tels que les rapportait le soldat.

"Nous n'avons pu tenir que par la force du nombre, et, que Jena me pardonne, nos forces comprenaient certains de nos ennemis. Sans eux..."

Un des conseillers toussota, un autre prit la parole :

"Seigneur Eneliv..."

Le garde d'élite se tut à l'instant et prit une pose respectueuse, attendant la remontrance.

"Seigneur Eneliv, pensez-vous vraiment que sans ces, hum, homins, notre armée n'aurait pu vaincre ?"

Eneliv pesa ses mots le temps d'un battement de coeur.

"Seigneur... Je pense que nous ne sommes pas assez organisés.. Notre armée a frôlé la défaite en ce jour."

Le conseiller royal fixait le Karavian dans les yeux, son regard bleu semblant jauger l'amertume que le soldat n'osait exprimer en public.

Miana Siana rompit ce silence en se levant lentement.

"Seigneurs, d'après les rapports d'Elran et d'Eneliv, qui ont été chargés par Sa Majesté de superviser cette bataille, il semble clair que nombre de nos sujets ne sont pas pleinement dévoués à Sa Majesté, et, osons le dire, qu'ils doutent de son pouvoir et de son autorité."

Un lourd silence s'abattit sur le Conseil.

"Cette situation est intolérable, et Sa Majesté ne saurait souffrir qu'on remette en cause le pouvoir qu'elle tient de Jena. Les réfugiés arrivés récemment sont séduits par les discours pacifistes, ou par des illusions dangereuses.... On n'entend plus parler que d' "hominisme" ou de paix... "

Un conseiller grommela, rageur "Vipères de kamistes !". Miana le toisa, lui intimant le silence d'un regard.

"Il n'y a pas que des adorateurs des démons parmi eux, malheureusement... Certains de ces homins sont tout bonnement persuadés que Sa Majesté ne se soucie pas d'eux. Il nous faut remédier à cela, nous avons besoin de toutes les forces disponibles, il faut leur faire comprendre où est leur intérêt...."

Un conseiller intervint.

"Intérêt ? Qu'entendez-vous par là, dame Miana ? Croyez-vous que Sa Majesté aie à se soucier d'homins qui doivent tout à Jena, à la Karavan et au Roi, et qui par ingratitude viennent mordre la main qui les a nourris et choyés ?"

Miana sourit, du sourire glacial qui était le sien lorsqu'elle avait quelque-chose de grave à annoncer.

"Seigneurs, il nous faut ramener ces Matis dans le droit chemin, celui du royaume d'ici-bas autant que celui que la Déesse nous a promis de toute éternité. Car si le seigneur Eneliv dit vrai, lorsque la guerre éclatera entre les peuples, nous serons à la merci de ces Egorgeurs....ou de leurs commanditaires."

"Commanditaires ? Avez-vous des informations à nous communiquer, dame Miana ?"

"Tout à fait, mes seigneurs. La chancellerie royale à qui nous avons confié les documents saisis par Eneliv et Elran lors du combat vient de les déchiffrer, et ce qu'ils révèlent est du plus grand intérêt...tout en étant des plus inquiétants. Vous comprendrez donc que je suggère de communiquer ceux-ci au peuple, et que j'espère bien que ce faisant, celui-ci comprendra qu'il n'y a pour lui qu'un salut."

"Celui de Sa Majesté..."

"Celui de Sa Majesté, de Jena et de la Karavan, en effet. Mes Seigneurs, Sa Majesté a en sa possession les documents dont je vous parle, et dont je vais vous faire remettre une copie. Si telle est sa volonté, la chancellerie royale est d'ores et déja prête à les faire afficher."

Fidèles sujets du Roi, serviteurs de Jena !

Le rassemblement du peuple en armes, sous la conduite des Guildes les plus fidèles et les plus dévouées à Sa Majesté le roi Yrkanis, a permis de remporter une grande victoire face à la horde barbare connue sous le nom d'Egorgeurs. Grâces en soient rendues à notre Déesse, à notre Souverain et à l'aide toujours bienfaisante de la glorieuse Karavan !

Matis ! Cette victoire est votre victoire ! Vos armes et vos dons de mages ont repoussé l'ennemi, protégeant nos villes et nos forêts d'une menace bien plus grande encore, d'une menace qui aurait pu conduire à l'asservissement de notre grande civilisation !

En effet, notre assaut foudroyant sur les campements ennemis n'a pas permis aux barbares de s'enfuir, et nos officiers royaux et nos éclaireurs ont découvert des documents essentiels. Sa Majesté, fidèle à son peuple comme son peuple l'est à notre grande monarchie, a tenu à vous tenir informés de la teneur de ces messages.

Entendez-donc, peuple Matis, quel sort attendait l'hominité sans votre intervention prompte et victorieuse !

Sirgio le Scélérat à Melkiar le Varinx Noir, Grand Seigneur des Maraudeurs :

Grand Seigneur,
Il vous plaira sans doute de savoir que la mission que vous m'avez confiée est couronnée de succès. Les Matis, qui ont pu fuir jusqu'ici après l'Essaim, n'ont pas encore pu reconstruire leur puissance d'antan, et sont des plus vulnérables... Et mes espions parmi eux sont formels : mêmes affaiblis, leurs soldats se préparent à la guerre avec les peuples voisins, Fyros et Zorai, poussés par ces démons noirs de la Karavan... Je pense, Grand Seigneur, que c'est là une excellente occasion de les réduire à néant, tandis que leurs défenses sont encore limitées. Frappez dès maintenant, et la victoire vous est acquise ! Votre dévoué, Sirgio.

Varran,
Tu attaqueras par le sud, dans la région nommée Jardin Fugace par les Matis. D'après nos éclaireurs, la résistance à cet endroit est limitée, les tribus de la région étant opposées au pouvoir du roi des Matis et il y a peu de chances qu'elles aillent l'avertir...Tu pourras installer tes campements là-bas. Je place les Egorgeurs sous ton commandement, ne déçois pas ma confiance !
Melkiar, Varinx Noir, Grand Seigneur des Maraudeurs.

Varran,
Je reçois ton rapport que Kaloar vient de me porter. Tu me dis que la résistance des Matis est plus forte que prévue, et bien soit ! Replie-toi, je ne veux pas perdre mes meilleurs Egorgeurs par ta faute ! Nous attendrons que nos nouvelles armes soient prêtes et nous fondrons sur eux comme un essaim de kitins sur un troupeau de yubos. Tu me rendras compte sur ta propre tête de cet échec.
Melkiar, Varinx Noir, Grand Seigneur des Maraudeurs.

Porthax,
Melkiar vient de m'ordonner le repli, suite au rapport de ce traître de Kaloar. Tu sais ce qui m'attend si je réapparais vaincu sous sa tente... Tu porteras cet anneau à Milia, qu'elle le remette le jour venu à mon fils. Tu as encore le temps de fuir. Prends soin d'elle. Adieu, Varran.

Dorbringer marchait prestement, en direction de l'étable où elle avait chargé les sacs sur le dos d'un de ses mektoubs. Ceux-ci contenaient les précieuses matières premières qui allaient lui permettre de confectionner quelques fusils suplémentaires. Elle sortait à peine de l'arbre abritant le Quartier général des Jardins d'Atys, quand elle aperçut un petit attroupement devant une affiche royale, un peu plus loin sur le chemin. En s'approchant, elle ne fût pas surprise de découvrir un compte rendu, et des révélations sur un évènement encore présent dans les pensées de tous les Matis: l'attaque des Egorgeurs.
Dorbringer entreprit de lire l'affiche tout en analysant l'importance de ces mots. Elle se remémorait les combats acharnés contre le Scélérat, ce bandit notoir qui avait toujours repoussé les assauts répétés des Matis et parfois même des Fyros, qui craignaient sans doute sa présence, si proche de la frontière. Ses pensées se portèrent ensuite sur ces mystérieux "Maraudeurs", les avait elle rencontré au-par-avant et où ? Qui était ce Seigneur des Maraudeurs ?
Les Matis ont un nouvel ennemi qu'il ne faudra pas sous-estimer, les Egorgeurs n'étaient que le bras armé d'une organisation bien sombre.

Aprés cette lecture instructive, elle repartit en direction de l'étable. Dorbringer attendrait désormais les directives du roi. Il devra rassembler les Matis. Quant aux chefs de guildes, ils devront se mobiliser pour protéger le territoire matis contre cette nouvelle menace, patrouiller pour débusquer les espions ou autres éclaireurs, s'informer de tous les évènement étranges.

Les Jardins d'Atys sont mobilisé et assumeront leur mission si le roi fait appel à cette communauté.

Strigger avait rendu visite a Spoon, un ami a lui, tryker, residant dans les alentours de Fairhaven, il etait resté la bas quelques jours, s'occupant plus a se detendre et a pecher qu'a s'entrainer aux combats, ni meme a la recolte. Il revint finalement a Yrkanis, l'heure du dejeuner approchait et il n'avait qu'une idée en tete, manger !
Il passa devant un atroupement d'homins sans meme y preter attention. Il rentra chez lui et se prepara a manger. Il etait atablé en train de se remplir copieusement la pance quand il se rendit compte qu'il y avait beaucoup de bruit qui venait de la fenetre. Elle donnait sur la place principale d'Yrkanis, devant le palais royal. Il jeta un oeil par celle ci et vit que l'atroupement s'etait encore agrandit et qu'il commencait a remuer. Il finit son repas tout de meme, decidement vraiment affamé par le voyage de retour, et il decendit voir ce qu'il se passait.
En approchant de la foule, il apercut une affiche avec le sceau du roi. Son attention fut excité et il se maudit d'avoir pris un si long repas.
Il lut attentivement puis s'eloigna un peu pour reflechir.
Il avait raté une grande bataille et une occasion de defendre ses terres.
Mais quand est ce que les Matis se rendront compte de la grandeur qui est en eux ??
Tout d'un coup, quelque chose lui traversa l'esprit, il partit en courant au hall de sa guilde pour voir si tout le monde allait bien.

Amie s’était réveillée tard si tard, profitant de l’absence de Syrus, elle avait foré toute la nuit et était rentrée épuisée.
Le soleil était déjà bien haut dans le ciel lorsqu’elle mit les pieds dehors. Tout était calme.
Tout était trop calme, un silence étrange pesait sur Yrkanis.
Personne dans les rues… "Mais où sont-ils donc tous passés !"
Le Hall de Guilde de la Fédération du Commerce était vide
"Personne ! Mais c'est incroyable ! Où sont-ils tous ?"
Une petite peau de yubo posée sur la grande table centrale attira son attention.
Amie y jeta un coup d'œil.

"Avis aux retardataires et aux couches-tard…

Amie s'arrêta de lire
"Couche-tard ! Couche-tard ! Il me traite de couche tard !!!!
Elle attrapa la petite peau de yubo entre ses mains fines et reprit sa lecture.

Des bandits ont envahi le Jardin Fugace
Venez le plus vite possible pour les combattre
Waailfirin"

"Oh quelle horreur !"
Sans réfléchir, Amie prit son sac, même vide, il était lourd car sa pioche et son ampli ne la quittaient jamais. Elle farfouilla à la recherche d'un ticket de teletransport et déchira le premier qu'elle trouva qui portait le nom Fugace.

Comme d'habitude la vitesse du déplacement la stupéfia et elle se retrouva dans le jardin Fugace. Elle ne s'était pas encore remise de l'euphorie du transport que des cris jaillirent à ses oreilles. Les corps de ses amis étaient étalés partout autour d'elle.
Sans prendre le temps de réfléchir, elle sortit son ampli, virevolta sur elle-même et commença à soigner autant de homins qu'elle le pouvait.
Mais rapidement les bandits s'aperçurent de sa présence et s'en prirent à elle.
Ils ne tapaient pas très fort, mais étaient si nombreux que chaque fois qu'elle arrivait à se faire relever, elle retombait.
Combien de pacte déchira-t-elle ? Elle ne prit pas le temps de compter.

Les questions envahissaient sa tête, mais qui étaient ces bandits ? D'où sortaient-ils ? Comment pouvaient-ils être si nombreux ?
Mais le temps des questions n'était pas venu… il fallait se battre, il fallait les vaincre.

Soudain elle entendit une voix de femme, était-ce Dorbringer ? Impossible de savoir, mais la voix criait de se regrouper au niveau de l'autel Karavan…

Sans hésiter Amie brisa un pacte de plus.
Ils étaient nombreux à avoir entendu l'appel car les alentours du télétransporteur étaient envahis par des homins venus défendre la Forêt.

Le groupe mit peu de temps à s'organiser, discrètement mais efficacement Dame Dorbringer avait pris la direction des manoeuvre.
Les homins n'attendaient qu'un leader : les tanks devant, les magiciens off ensuite et les soigneurs derrière.
C'est en courrant que les homins suivirent Dorbringer en direction du Cercle Kami.
La lutte fut longue, les homins se battirent avec fureur, ils tombaient les uns après les autres, mais les soigneurs étaient là pour les relever.
Apres une lutte effroyable, les bandits furent tous vaincus.
Aucun prisonnier ne fut fait, "dommage, pensa Amie, on aurait au moins pu les interroger!"

Tout était allé si vite, elle n'avait rien compris…
Amie était encore sous le choc, elle avait soigné aussi vite qu'elle avait pu, mais elle avait dû tuer des bandits de ses propres mains.
Quelle horreur comment une chose pareille avait-elle pu se passer ?

C'est le regard vide qu'elle regagna le Bosquet et repris sa pioche.
Certains de ses amis étaient allés au tournoi des Karavan… mais pour Amie l'horreur de la bataille la hanterait encore longtemps.

Oscar se mêla à la foule devant le palais royal et, jouant des coudes, parvint à s'approcher suffisamment pour lire l'affiche placardée. Il fut stupéfait de ce qu'il lisait ! Mais, au-delà même des révélations qu'elle contenait, c'est le ton même du texte de l'affiche qui retenait son attention.

"Le rassemblement du peuple en armes, sous la conduite des guildes les plus fidèles..." et plus loin : "Matis ! Cette victoire est votre victoire ! Vos armes et vos dons..."

Finalement, le voeu le plus cher d'Oscar était-il en train de se concrétiser ? L'unité de tous les Matis était-elle au coeur des préoccupations de l'élite gouvernante ? Il semblait à peu près certain que le roi entendait désormais rassembler ses sujets sous son autorité, et sous la banière sacrée de Jena. Les termes de la communication officielle laissaient peu de doute là-dessus. Le fait même de comuniquer des informations aussi sensibles à la population n'était-il pas une marque de cette volonté ?

Mais une question ne cesait de troubler le diplomate : l'unité des Matis, voulue par le roi, serait-elle large et magnanime, englobant dans son mouvement les guildes et les homins qui, jusqu'à présent, ne s'étaient pas distingués par leur fidélité à la couronne et leur dévotion à Jena ? Ou bien pouvait-on craindre la mise au ban de ces égarés et un durcissement de la répression des déviances ? Oscar estima que l'affiche, en elle-même, ne permettait pas de trancher cette question...

Autour de lui, il pouvait voir les yeux brillants des Matis qui lisaient l'affiche, comme il entendait les commentaires passionnés qu'elle suscitait. Assurément, le ton de l'affiche, les félicitations pour la victoire adressées au peuple, les révélations sur la menace qui planait sur le Royaume... Tout cela galvanisait le patriotisme de la foule. Assurément, le message passait bien, et on pouvait sentir la fierté de ceux à qui il était destiné. Comme cela était encourageant ! Comme cela était motivant !

Oscar passa un long moment devant le palais royal, à parler avec les uns et les autres, heureux d'être là, avec le peuple d'Yrkanis. Mais à un moment, il aperçu dans la foule un de ses vieux amis, qui lisait l'affiche avec attention et qui, très vite, s'éloigna.

" Cet homin a raison, songea Oscar, il reste beaucoup à faire si nous voulons répondre à la volonté de Sa Majesté. Allons, Oscar, tu as du travail. Il est temps de rentrer et de s'y mettre ! "

Oretheh était epuisé, sa période de convalescence était longue ... trop longue ...
Il revenait d'un entraînement intensif au milieu des terres Fyros ... seul ...
La chaleur brulante qui reignait dans son armure l'empêchait de penser dans ces moments là.
Il s'evertuait à répéter les mêmes gestes jusqu'à retrouver la précision d'antan.
Belle utopie après ce qu'il avait subi mais il y croyait et sa détermination ne laissait aucun doute sur le sujet.
La fin des entrainements quotidiens était déclarée lorsqu'il ne pouvait plus lever sa rondache ni même sentir la chaleur du désert le déssécher; jamais avant !

Non décidement Oretheh n'était faible que de part sa constitution mais il pensait avoir d'autres atouts à jouer ...
Son bras gauche semblait retrouver une partie des forces qu'il avait perdu.
Mais toujours pas assez pour serrer fièrement son Takod contre sa poitrine.
Alors le soir, plutôt que de s'endormir avant la tombée des astres, Oretheh s'approchait furtivement entre le Canyon et les terres calcinées.
Il choisissait le point le plus haut de la région et avant que la lumière ne se couche, il dessinait sur le sable.

D'aucuns n'auraient compris la signification de ces signes si Oretheh avait été surpris.
Il ne fallait pas que ces étrangers sachent ...
Que ces étrangers sachent qu'un Matis se préparait à la guerre, sur leurs terres ...

Oretheh observait longuement le paysage et dessinait le relief, les kitins ou un adversaire imaginaire ...
Puis il dessinait au loin une armée, imaginaire aussi, ... son armée !
Il la menerait au combat d'une main de fer !
Ceux qui ne rentreraient pas dans le rang seraient livré à eux mêmes, les autres triompheraient !
Il n'avait peut être pas la force mais il avait la foi et surtout la ruse !
Il était convaincu qu'il ferrait un bon stratège. Ici une diversion, suivie d'un repli stratégique, puis l'artillerie qui pillone l'ennemi arrivé à portée et enfin une attaque sur les flancs pour achever la bataille !

Jour après jour la victoire lui semblait proche.
Contre qui ? Mais contre lui même, contre les ennemis du Roi également !

Oretheh percevait enfin la signification du mot noblesse, la sève qui coulait dans ses veines lui semblait de plus en plus pure.
La confiance le gagnait, il suffisait de voir sa prestance lorsque le jeune homin se dressait devant vous pour en être convaincu.

Jour après jour, un nouvel homin se construisait pour atteindre, et il l'esperait de toutes ses forces, les sommets de la gloire et du mérite.

Il fut conforté dans ses choix lorsqu'un matin, profitant d'une tempête de sable pour longer Thésos, une feuille vint se poser à ses pieds.
Oretheh reconnu immédiatement l'édition de la Nouvelle Feuille D'Atys.
Elle était datée du 18, soit déjà plus de 4 journées.
En première page, un paragraphe traitant d'une bataille ayant fait rage dans les jardins Matis.
Oretheh était partagé entre la colère, l'impuissance et la clairvoyance. Cette bataille aurait été l'occasion de prouver au Roi sa valeur.
Il avait manqué l'appel aux armes !
Mais dans son état, ce n'était ni raisonnable ni souhaitable et Oretheh se fit une raison.

Il allait laver son échec avec les gibbaïs, son abscence inexcusable dans les jardins et prouver que la famille Argi mérite ses origines Matisiennes jusqu'à ce que sa sève coule à en interrompre sa vie!

Dans une semaine, il serait prêt ! De retour en terres Matis.

Oretheh avait changé et il voulait changer avec lui les Matis !
Les changer pour remporter de grandes victoires !

Les dernières ragôts de Thésos font état d'une silhouette ayant profité d'une tempête de sable pour lever une lame au ciel et crier " VIVE LE ROI YRKANIS ! "

Un homin un peu fou certainement ...

/hrp Petite devinette (simple) : Quand Oretheh ferra-t-il son retour chez les Matis ?

La femme en armure blanche s'appuyait sur sa longue lame vivante matis. Ses cheuveux noirs lui tombaient sur le visage, elle avait la tête baissée et réfléchissait. Après les rumeurs d'une future terrible guerre de religion, voilà qu'une nouvelle menace se pointait pour l'hominité et son peuple.

Je savais bien que, pendant que les peuples en seraient à se préparer à la guerre, leurs pensées omnubilées par un joli massacre stupide, d'autres profiteraient de l'occasion pour se rassembler. Mais je ne pensais pas à ça ; ces égorgeurs. Qui sont-ils donc ? Si nombreux... Qui suivent-ils en réalité ?
Une chose est sûre, au fort du conflit, les kittins ne rateront pas l'occasion. Et qui va les contenir ? Sûrement pas la Karavan ni les Kamis (comme ils l'avaient fait par le passé), trop occupés à s'entre-tuer !
Et maintenant me voilà seule, les yeux grands ouverts mais les mains vides... Je ne pourrais qu'être le témoin de la fin...

Quelques gouttes tombèrent sur les mains jointes sur le pommeau de son arme. Mais ce n'était pas la pluie.
Le coeur allourdi de regrêts et d'amertume, Siha la Pacificatrice, équipa son casque, regarda les lacs du pays tryker quelques instants puis, lança un pacte de téléportation pour son pays natal. Matis, la grande forêt. Elle devait se rendre compte de la menace des égorgeurs, si ils étaient encore dans les parages, les débusquer, en apprendre plus. Ce n'était pas simplement l'avenir de son peuple qui était en jeu, mais de toutes les civilisations. Les égorgeurs ne représentaient qu'une nouvelle étape dans son oeuvre de pacification.
Et malgrès les oppositions et les incompréhensions, elle continuerait. Quand bien même son roi, Yrkanis, essaierait de la faire taire, elle continuerait. Jusqu'à la réussite, ou jusqu'à la fin des peuples.