Aussitôt, la taille des psykoplas qu'ils entreprenaient à la souche flétrie s'interrompit, tous se demandant les uns les autres si ils avaient rêvé où entendu cette voix. Maï repensa de suite à une autre rencontre, au Havre de Pureté, et sut qu'il ne s'agissait pas d'un rêve. Ils étaient en présence d'un kami.
Bien qu'il pleurait, au début, la mort du cray, rapidement, le kami se montra espiègle, notamment vis à vis du matis qui avait du mal à réprimer une certaine angoisse à être en présence de l'être spirituel, lui fouettant les mollets avec les herbes hautes puis riant en applaudissant.
Déclarant qu'il aimait la neige, le kami restait quand même prévenant, s'inquiétant des effets du froid sur les homins, les invitants à faire un feu, et répondant aux protestation de la zoraï, qui s'en méfiait, que le feu kami tel que le faisait Rrajingart n'était pas mauvais. La discussion s'engageait, d'abord sur les noms des homins, que le kami trouvait compliqué, et ses normes de nom provoquant beaucoup de taquineries vis à vis de Rrajingart auxquelles il participa avec délectation.
Celui ci boudant, le kami ne comprenait plus l'attitude des homins... Visiblement, il n'avait pas non plus l'expérience du contact avec les homins comme peuvent l'avoir les ambassadeurs ou les hôtes qui gardent les pactes.
Confus, il se demanda si ce n'était pas les psykoplas qui affectaient le matis. Comme il considérait ces plantes dangereuses, pour les homins, il fit exploser leurs lobes charnus, capables de créer les ondes psychiques qui perturbent les homins. Comme les plantes allaient repousser, plutôt que de pousser le kami à les persécuter, les libres décidèrent de s'en éloigner, ce qui satisfît l'esprit. Pour lui, les psykoplas sont mauvais pour les homins, et il avait décidé de mettre le petit groupe sous sa protection.
Se dirigeant vers les ruines d'un avant poste, un étrange phénomène se produisit, comme Rrajingart, puis Altamira et enfin Laetice, commencèrent à "sauter".
Toujours facétieux, le kami s'amusait à les téléporter ici et là, de quelques mètres au plus, mais jamais de manière dangereuse, mais il s'amusait de la confusion des homins et riait, applaudissait et stridulait de plaisir.
S'installant auprès des restes des bâtiments abandonnés depuis bien longtemps, les homins se réchauffaient un peu encore avec le feu sacré, quand il leur déclara qu'il y eut de nombreux morts en cet endroit.
Etait ce la goo, était ce les kitins, la guerre ou encore le Cercle Noir, il ne répondit pas, laissant juste comprendre que jadis en ces lieux trônait un arbre-vrille, qu'une bataille eut lieu, et qu'il ressentait encore la souffrance et la mort.
Comme Maï lui demandait si la présence d'un arbre-vrille aussi près de la goo n'était pas dangereuse, alors le kami lui révèla qu'elle n'était pas si proche avant.
Il ajouta simplement qu'il était content, mais pas content. Comme on lui demandait ce qui le mécontentait, il répondit simplement:
"Zoraï savoir."
Maï Téa ne pu s'empêcher de se sentir un peu coupable, comme elle se disait que son peuple n'avait pas su retenir l'avancée de la goo, bien qu'elle ne fut pas entièrement certaine que ce fut de cela que parlait le kami.
Après ces dernières parole, le kami déclara qu'il allait partir, et ne se manifesta plus.
D'un accord unanime, les quatre homins décidèrent qu'ils ne chasseraient plus le psykopla en ces lieux.
(hrp: j'allais presque oublier, un grand merci à Gorias pour ce moment bien sympa
)
Toujours un plaisir de te lire. [/HRP]